Budapest : une petite cure de Rossini pour nous remonter…

Rossini
Connaissez-vous la ville de Pécs en Hongrie ? Située dans le Sud-Ouest du pays, aux confins de la Croatie, au pied d´un petit massif montagneux (le Mecsek), Pécs (150 000 h, prononcer „pétch”) est sans aucun doute l´une des plus charmantes villes de Hongrie, pour beaucoup la ville préférée des Hongrois après Budapest. Située à l´emplacement de la Sopianae des Romains, Pécs (en allemand Fünfkirchen) était déjà connue avant l´arrivée des Magyars au Xème siècle. Saint Etienne y fonda un épiscopat en 1009. Elle abrite la plus ancienne université du pays, fondée en 1367.

Budapest : deux anniversaires, Iván Fischer (70 ans) et l´Orchestre Orfeo (30 ans), célébrés en musique

Fischer anniversaire
Le chef hongrois Iván Fischer fêtait ce 20 janvier ses soixante-dix ans. Le temps passe… Et pourtant, toujours aussi débordant d´énergie. A cette occasion, trois orchestres lui ont concocté une soirée digne de l´évènement. L’Orchestre du Festival de Budapest, l´Orchestre du Concertgebouw d´Amsterdam et l´Orchestre du Konzerthaus de Berlin. Le premier dont il est le co-fondateur et directeur musical, les deux autres dont il est le chef invité d´honneur permanent. Au programme, la Huitième de Beethoven, ainsi que des extraits de la Première („Titan”) de Mahler, des Noces de Figaro, de Falstaff et d´œuvres de sa composition dans le cadre d´un film spécialement réalisé pour la circonstance.

Sortie du premier EP "Holdudvar" du duo Max & Kata : amour, patience et persévérance pour accompagner 2021

Holdudvar
Pour les fêtes, nous avons pu profiter de la sortie du premier EP du duo franco-hongrois Max & Kata. Mêlant chansons à texte dans la tradition française et rythmes plus folkloriques de la musique hongroise, ces six compositions originales nous emmène dans les tribulations de l'amour.

Pour commencer 2021 en forme, un petit bain de musique bienvenu

Concerts du Nouvel An
En ces lendemains de réveillon, rien de tel pour nous remonter que de débuter l´année en musique. C´est ainsi que depuis quelque temps, les concerts du Nouvel An se multiplient une peu partout. Chacun voulant désormais avoir le sien. Il est néanmoins incontestable que c´est celui qui se tient chaque année en fin de matinée à Vienne dans la magnifique salle dorée du Muzikverein qui domine la tradition. Instauré le 31 décembre 1939 par Clemens Craus, alors directeur de l´orchestre (Philharmonie de Vienne). Avec toutefois une légère ombre à notre tableau : un concert alors organisé avec la bénédiction du Gauleiter (chef nazi) de Vienne. Mais passons….

Beethoven et la France (1)

Beethoven et la France
A l´occasion du bi-cent cinquantenaire de sa naissance, les mélomanes sont gâtés. Concerts, récitals, exposés, conférences, films se succédant sur un rythme pratiquement ininterrompu depuis le début de l´année sur les médias et les réseaux (2). De qui parlons-nous ? De Beethoven, bien évidemment ! De tous les compositeurs, celui qui aura suscité le plus de passions, le plus de biographies, ouvrages et commentaires divers, des plus pertinents aux plus fantaisistes. Sur lui, tout a été pratiquement dit et redit.

L´opéra bouffe italien, un remontant bienvenu par les temps qui courent...

Opera seria
Lorsqu´après maintes tentatives, Rossini finit par être reçu chez Beethoven, ce dernier le félicita pour la partition du Barbier de Séville dont il fit grand éloge. Mais non sans ajouter : „Ne cherchez jamais à faire autre chose que l’opéra bouffe ; ce serait fausser votre vocation que de vouloir réussir dans un autre genre. L’opéra seria n’est pas dans la nature des Italiens”...par contre ... „Dans l’opera buffa, nul ne saurait vous égaler, vous autres Italiens”. Jugement auquel nous ne pouvons que souscrire au vu des œuvres passées ou parues à cette époque. Par contre un jugement inapplicable aux œuvres à venir où les Italiens, à partir des années trente, vont précisément renverser la tendance et se révéler maîtres dans l’opéra seria.

La musique classique, une affaire de gens sérieux ? Soyons sérieux !

La musique classique, une affaire de gens sérieux ?  Soyons sérieux !
Dans la langue hongroise, la musique classique est généralement désignée sous le terme de „musique sérieuse” (komolyzene). Par opposition à la musique de variété. Rien n´est plus faux. Tout d´abord parce que, prise dans son sens large, la musique dite „de variété” peut parfois se révéler sérieuse. Un préjugé qui a la vie dure. Il est vrai que la musique dite „classique” comporte une majeure part d´œuvre dites „sérieuses”. Encore faudrait-il savoir ce que l´on entend par là. Malgré tout, il faut se garder de généraliser. A celles et ceux qui en douteraient, je conseillerais d´écouter Rossini, à commencer par son Barbier de Séville ou encore L´Italienne à Alger (1). Remontants imparables pour qui souffrirait de spleen ou de déprime. Mais Rossini n´était pas le seul, loin de là.

La Hongrie, pépinière de musiciens : Ces chefs hongrois qui mènent le monde à la baguette...

chef orchestre
Si par hasard, vous rencontrez un Hongrois, et le branchez sur le sujet, il ne manquera pas de vous évoquer avec fierté les quinze Prix Nobel dont peut se vanter sa patrie. Certes, mais… deux seulement en tant que ressortissants hongrois (Szent-Györgyi, Imre Kertész). Les autres, soit nés en Hongrie, mais ayant émigré (7) ou nés hors de Hongrie, mais de père ou mère hongrois (6). Un comptage bien généreux, donc... Mais bon, gardons-nous de nous immiscer dans un débat qui serait perdu d´avance... Par contre, il ignorera peut-être que la Hongrie a offert au monde au moins autant de chefs d´orchestre de valeur. De Fritz Reiner à Eugène Ormandy, de Ferenc Fricsay à Antal Dorati, de Hans Richter à Sir Georg Solti, sans parler des deux frères Iván et Ádám Fischer (1). Et nous pourrions ainsi prolonger la liste….

Iván Fischer et ses musiciens : c´est reparti pour un tour...

Iván Fischer et ses musiciens : c´est reparti pour un tour...
Décidément, nos amis toulousains sont gâtés, ces temps-ci. Ne serait-ce que parce qu´ils habitent une bien belle ville. Mais aussi parce qu´ils sont particulièrement servis, du moins pour ceux qui apprécient la musique, disposant, avec l´Orchestre du Capitole, de l´une de nos meilleures formations. Orchestre qu´est récemment venue diriger la cheffe italienne Speranza Scapucci pour une série de représentations de Cosí fan tutte qui resteront dans les annales. La cheffe italienne à peine repartie, c´est Iván Fischer et son Orchestre du Festival qui prirent aussitôt le relais.

Musique : petite revue des salles de concert

Musique : petite revue des salles de concert
Avec la multiplication des réseaux sociaux, la manie a été prise de classer tout et n´importe quoi („le plus beau, le meilleur, le préféré”…). Hit-parade parfois ridicule, le plus souvent arbitraire, généralement publié pour se mettre soi-même en valeur (1). Mais tel n´est pas toujours le cas. Ainsi, ce classement des dix meilleurs orchestres du monde que vient de publier la revue BBC MusicMagazine. Parmi lesquels figure en bonne place l´Orchestre du Festival de Budapest. Classement confirmé par le New York Times. Certes, qui reste subjectif, mais donne malgré tout une idée de la qualité, ou du moins de la réputation, desdites formations.