Opéra de Budapest : après plus de trente ans d'absence, reprise de l'Idoménée de Mozart

idom
Idoménée fut créé le 29 janvier 1781 au théâtre Cuvilliés de Munich, sur commande du Prince Électeur de Bavière à l’occasion du carnaval. Malgré le succès remporté, l’opéra ne connut que trois reprises pour n’être à nouveau donné que cinq années plus tard lors d’une représentation privée à Vienne (pour laquelle Mozart apporta quelques modifications, ajouts et coupures). Mozart connaissait bien la cour et son orchestre qui venaient de déménager de Mannheim où il les avait fréquentés. Une formation réputée pour être alors une des meilleures en Europe, aussi Mozart prit-il cette commande à cœur. Un certain Varesco, prêtre attaché à la cour de Salzbourg, en conçut le livret, s’inspirant d’un opéra donné en France en 1712 sous la plume du compositeur André Campra (sur un livret d´Antoine Danchet). Le sujet reprend une légende issue du monde hellénique, qui sera également reprise par d’autres compositeurs.

Quand les musiciens d’Iván Fischer nous convient à une escapade dans l´ère baroque

Baroque
L’Orchestre du Festival de Budapest (BFZ) et son chef fondateur Iván Fischer ne sont plus à présenter, tant leur talent est reconnu de par le monde. Réputés pour leurs interprétations du répertoire romantique, voire contemporain, qui sait que ses musiciens ont également monté un ensemble baroque se produisant sur instruments anciens ?

Orchestre du Festival de Budapest (BFZ) : Iván Fischer et ses musiciens à la conquête de l´Europe...

BFO
„Même le lustre en était renversé”… c´est ainsi qu’Iván Fischer et son équipe titrent le communiqué publié au retour d’une tournée effectuée en Europe. Berlin, Alicante, Madrid, Luxembourg, Munich, Lugano, Paris.  9000 spectateurs, près de 10 000 kilomètres parcourus par monts et par vaux, rien ne les a arrêtés, pas même la grève affrontée dans trois aéroports. Chaque jour un nouvel horizon pour se terminer en beauté à la Philharmonie de Paris. Un marathon que le chef hongrois se plaît à comparer à une course de Formule 1. 

Concerts : la musique française à l’honneur avec deux premières sur la scène de Budapest

Gounod, Debois
Si je vous dis Gounod, vous me répondrez Faust et, pour les plus avertis, la Messe de Sainte Cécile. Mais qui sait qu’il nous a également laissé des Requiem ? Œuvres rarement données, voire, pour le premier, jamais joué depuis sa création à Vienne en 1842. C’est cette œuvre que le chef hongrois György Vashegyi a choisi d’inscrire au programme d’un concert donné au Palais des Arts de Budapest (Müpa). Accompagné d’une composition d’un autre Français, la cantate „Les Sept dernières paroles du Christ” de Théodore Dubois.

Opéra de Budapest : une saison placée sous le signe du „charme slave”….

Opera
C’est dans l’annexe de l’Atelier Eiffel que Szilveszter Ókovács, son directeur, nous a réunis pour nous présenter la saison 2023-2024 de l’Opéra. Quelques chiffres, pour commencer : 14 premières, 2 créations hongroises, 2 troupes étrangères invitées 2 tournées et 3 nouveaux spectacles à l’attention des enfants.

Ligeti 100 à la Cité de la Musique

Ligeti György
Un contexte bien complexe pour le public français qui s’est réuni dans la salle comble de la Cité de la Musique de la Philharmonie de Paris, le soir du 4 mars, pour le concert symphonique « Inspirations folkloriques » par l’Orchestre de chambre de Paris, dirigé par le hongrois Gergely Madaras. Au programme : les Six Danses populaires roumaines de Béla Bartók, le Concerto pour violon de György Ligeti, le Divertimento pour cordes de Bartók et pour conclure la soirée, le Concert Romanesc de Ligeti. Une soirée musicale qui a fait vibrer les tympans et les cœurs du public à l’occasion du centenaire de la naissance de Ligeti (« LIGETI100 »)

Orchestre du Festival de Budapest : 40 ans déjà, et plus en forme que jamais

BFO
„Un pianiste de légende, Rudolf Buchbinder, l’un des plus grands violoncellistes de notre temps, Miklós Perényi, autant de garanties pour assurer une belle saison… Émotions, espiègleries, séduction (1)” nous promettent Iván Fischer et ses musiciens en préambule de cette présentation.

Budapest : Prokofiev à l’honneur au Palais des Arts

Prokofiev
Originaire d’Ukraine, décédé à Moscou le même jour que Staline (ironie du sort) : Serge (Sergueï) Prokofiev (1891-1953). Sans nul doute l’une des grandes figures qui aura marqué la vie musicale du XXe siècle. Choisi pour figurer au programme du marathon musical qui se tient en chaque début d’année au Palais des Arts de Budapest (Müpa). Organisé conjointement par son directeur, Csaba Káel et son initiateur, le chef Iván Fischer. Concerts non stop sur toute la journée, répartis sur trois salles (musique symphonique et concertante, musique de chambre, récitals) agrémentés de projections de films et d’une petite exposition. Avec la participation de diverses formations venues de province et de la capitale, le concert de clôture étant assuré par l’Orchestre du Festival (BFZ).

Alfonso und Estrella, opéra inédit de Schubert en première sur la scène de Budapest

Alfonso und Estrella
Essentiellement connu pour ses lieder, ses œuvres pour piano et sa musique de chambre, qui sait que Schubert composa également des opéras ? Quinze opéras demeurés des échecs ou semi échecs. Tel Alfonso und Estrella, donné ce soir en version de concert (légèrement mise en scène) au Palais des Arts de Budapest. Un genre auquel le jeune Schubert tenait particulièrement, meilleure façon de se faire connaître et de se procurer quelque revenu. Mais il faut dire que la concurrence était rude avec des compositeurs comme Paër ou Maÿr, sans parler de Salieri qui occupait alors le devant de la scène et de Weber dont le Freischütz fut précisément donné cette même année (1).

Soirée souvenir pour célébrer le 101ème anniversaire de la naissance de Cziffra

Cziffra
Voici 101 ans, naissait le pianiste Georges (György) Cziffra à Budapest. Une occasion pour les mélomanes de célébrer sa mémoire. Dans le monde entier, certes, mais surtout en France, sa terre d’adoption et en Hongrie, sa terre natale. C’est ainsi qu’était montée ce 5 novembre à Budapest une soirée en sa mémoire, soirée qui s’est tenue à l’Académie de Musique, dont il avait été l’élève. Soirée qui clôturait du même coup l’année du centenaire (1). Concert autour du thème „Cziffra, l’improvisateur”, sous le motto „La musique en toute liberté” („A Zene szabadsága”). Soirée initiée par le pianiste János Balázs qui fonda voici sept ans un Festival Cziffra qui se tient chaque mois de février à Budapest. Improvisateur, que oui ! Au-delà de ses célèbres interprétations de Liszt et du répertoire romantique (2), Cziffra fascinait son public par ses brillants talents d’improvisateur, dont des témoignages nous sont restés par le disque.