Pour honorer nos Morts, une œuvre rarement jouée : le Requiem de Berlioz

berlioz
En cette période où nous célébrons la Fête de tous les saints et le souvenir de nos proches disparus, il est de coutume de donner un Requiem. Parmi les œuvres programmées à cette occasion, vient généralement en tête le Requiem de Mozart, suivi de la Messe des Morts de Verdi ou encore du Requiem de Fauré. Plus rarement un Requiem allemand de Brahms. Mais pratiquement jamais la Grande Messe des Morts de Berlioz, probablement en raison de son effectif imposant difficile à réunir. Lacune qui fut comblée lors d’un concert donné ce 1er novembre à Budapest.

Budapest : deux formations réunies sur scène pour célébrer Haydn

Haydn
Institué à l'initiative du chef hongrois György Vashegyi sous le nom de Haydneum, un centre hongrois de musique ancienne et classique est voué à la diffusion des productions de Joseph Haydn (et de son frère Michael) et à la promotion d'œuvres de leurs contemporains (plus largement du répertoire baroque en lien avec la Hongrie). Quoi de plus normal quand on sait que Joseph Haydn passa une grande partie de sa vie au service de princes hongrois, les Esterházy. Au-delà des concerts, le centre, inspiré du Centre de Musique baroque de Versailles, propose des débats, conférences et formations. Pour ce qui concerne les concerts, il offre au public hongrois deux temps forts par des festivals montés chaque automne et chaque printemps. 

Deux œuvres inédites de Haydn et Hummel  pour ouvrir le festival de musique sacrée „Haydneum”

Haydn
Fondé l’année dernière à l’initiative du chef hongrois György Vashegyi, le Centre de Musique ancienne hongroise, à l’instar du Centre de Musique baroque de Versailles, a pour vocation de présenter et promouvoir des œuvres inédites en rapport avec la Hongrie. De l’époque baroque aux préromantiques en passant par l’école classique viennoise, ce qui couvre une période de deux siècles allant de 1630 à 1830. Son nom Haydneum est lié à la personnalité du compositeur autrichien qui passa une grande partie de sa vie au service de princes hongrois, les Esterházy. Parmi les activités du Centre : le montage de festivals, mais aussi l’attribution de bourses et la tenue de masters.

Tel père, tel fils ?  Un autre Bach en concert à Budapest

CPEBach
Qui était-il ? Cinquième enfant (second survivant) de Jean Sébastien et de sa première épouse Maria Barbara, Carl Philipp Emmanuel Bach reçut ses premières leçons de son père. Dès son plus jeune âge, il jouait de mémoire au clavecin les œuvres entendues à la maison.  Après de solides études et une formation juridique, Carl Philpp fut engagé à la cour du roi de Prusse Frédéric le Grand où il passa près de trente années. Pour rejoindre ensuite Hambourg où il succédera à Telemann (son parrain) au poste de Directeur de la musique. Il était alors connu pour son ouvrage sur „l’art de jouer du clavier” (1), Mozart lui-même reconnaissant lui devoir beaucoup. Au demeurant apprécié, outre Mozart, de Haydn (qui lui rendit visite à Hambourg) et de Beethoven.

Budapest : „Le retour de Tobie”, oratorio inédit de Haydn au Palais des Arts

Tobia
De Joseph Haydn, les mélomanes connaissent ses deux grands oratorios que sont la Création et les Saisons, véritables chefs d’œuvre, créés à Vienne respectivement en 1799 et 1801 avec le succès que l’on sait. Mais qui sait que vingt-cinq ans plus tôt, un autre oratorio de sa composition avait été donné à Vienne ? C’était les 2 et 4 avril 1775. Haydn, alors employé chez le prince Nicolas Esterházy, avait quarante-trois ans, en pleine maturité et en pleine possession de ses moyens. Son titre : „Il Ritorno di Tobia” („Le retour de Tobie”).

Budapest : Haydn et Mozart associés dans un même concert ... pour nous remonter en ces temps difficiles

Haydn&Mozart
On sait que, malgré leur différence d’âge (25 ans), Haydn et Mozart furent d’excellents amis, exprimant l’un à l’autre leur admiration réciproque. A cet égard, un mot sur leur dernière rencontre qui remonte à décembre 1790. Alors que Haydn s’apprêtait à rejoindre Londres, Mozart le quitta sur ces mots : „Je crains que nous soyons en train de faire nos adieux”. A qui pensait-il ? Un an plus tard, Mozart n´était plus (1). Il est donc naturel qu’ils fussent tous deux associés dans un concert donné ce dimanche à Budapest.

L'Orchestre du Festival de Budapest (BFZ) : une saison 2022-23 placée sous le signe de la jeunesse

BFO
Reprise d’une coutume bien sympathique : après trois années d´interruption due à la pandémie, le chef Iván Fischer nous invite dans ce qu’il appelle son „appartement de scène” („Színházlakás”). Situé face à l’opéra, ce fut jadis le cadre de son enfance. S’il n’y réside plus, il l’a néanmoins conservé avec meubles et décorations. Lieu choisi pour présenter à la presse les activités de sa formation, l’Orchestre du Festival (BFZ). Présentation de la saison 2022-23, le point sur les tournées à l’étranger, sans compter les activités traditionnelles, tel un grand concert gratuit en plein air.

En première sur la scène de Budapest: „Scylla et Glaucus” de Jean-Marie Leclair

Scylla et Glaucus
Pour les mélomanes qui connaissent son nom, Jean-Marie Leclair (1697-1764) était avant tout un violoniste virtuose qui nous a laissé pour cet instrument nombre de sonates, trios et concertos (1). Bien peu, par contre, savent que nous lui devons également un opéra : „Scylla et Glaucus”, tragédie lyrique en cinq actes. La première représentation fut donnée en octobre 1746 à l´Académie royale de Musique, suivie de dix-sept reprises, puis à Lyon quatre années plus tard. Considéré par d’aucuns comme un chef d’œuvre, le drame de Leclair révèle l´influence de Rameau („Hippolyte et Aricie” composé quinze ans plus tôt). Le musicologue Curhbert Girdlestone va jusqu´à y voir „avec ceux de Rameau et de Gluck, probablement le meilleur opéra français du siècle”. D’autres soulignant chez lui „la grande richesse de son invention mélodique et la merveilleuse habileté du contrepoint” (R. de Candé). Il fallut attendre les années quatre-vingts pour le voir recréé à Londres par John Eliott Gardiner.

Une bonne nouvelle pour les mélomanes : rajeuni et ayant retrouvé son éclat d’antan, L’Opéra de Budapest vient de rouvrir au public

Opera
Après plus de quatre années de fermeture pour travaux, l’Opéra de Budapest (salle de l’avenue Andrássy) rouvre ses portes. Pour célébrer l´événement était programmée une soirée de gala avec la participation de Placido Domingo au pupitre (1), suivie d´une représentation de l’opéra László Hunyadi de Ferenc Erkel.

« Les Abencérages » de Cherubini : un opéra français tiré de l´oubli

Abencerages
​​​​​​​Créé à Paris le 6 avril 1813 en présence de l´empereur et de Marie-Louise, „Les Abencérages” (ou „L´étendard de Grenade”) fut favorablement reçu par le public… Pour tomber par la suite dans l´oubli avec la chute de l´empire (2). Il s´agit de l´un de ses derniers opéras parmi la quelque trentaine d´œuvres lyriques que nous a laissées le maître italien, marquant son retour à la scène après dix années de silence. Cherubini (1760-1842) que Beethoven – de façon quelque peu excessive – portait aux nues, mais également loué par Berlioz et Mendelsohnn, précisément au sujet de cet opéra (1).