Mémoires du Danube

Mémoires du Danube
Avec son roman « Mémoires du Danube », Thomas Gabriel Leichtner (dont le nom de famille est Thomas Degré) nous livre un roman personnel, emprunt de mystère et d’Histoire. Imprégné d’enquêtes et d’autobiographie, son livre nous offre un juste mélange des deux, mâtiné de pure fiction. A la frontière entre la Hongrie et la France, plusieurs destins vont s’entrecroiser et se lier, tout au long d’une investigation qui prend sa source dans l’histoire de l’occupation hongroise par l’Allemagne nazie. Le livre est sorti en France ces jours-ci et sera présenté prochainement au Salon du livre de Bruxelles. En attendant une présentation à Budapest nous avons rencontré l'auteur entre Paris et Budapest.

L’Arsène Lupin des galetas

Lupin
Bálint Géza Basilides : Votre livre "L’Arsène Lupin des galetas" vient de paraitre chez Cerf, avec le sous-titre "La vie fantasque de Raoul Saccorotti cambrioleur anar en gants blancs". Ce personnage fantastique est-il sorti de votre imagination ? Phil Casoar : Raoul Saccorotti a réellement existé. Il est né à Rome en 1900 et mort à Gênes en 1977. Entre ces deux dates, une vie ou plutôt de multiples vies, dont la double-vie qui lui a valu ce surnom de « l’Arsène Lupin des galetas », soit presqu’une décennie de cambriolages dans les combles des immeubles bourgeois de Grenoble, entre 1930 et 1938, tandis qu’il était lui-même marié bourgeoisement avec la fille d’un tailleur chic (quoique socialiste et franc-maçon).

Budapest : Prokofiev à l’honneur au Palais des Arts

Prokofiev
Originaire d’Ukraine, décédé à Moscou le même jour que Staline (ironie du sort) : Serge (Sergueï) Prokofiev (1891-1953). Sans nul doute l’une des grandes figures qui aura marqué la vie musicale du XXe siècle. Choisi pour figurer au programme du marathon musical qui se tient en chaque début d’année au Palais des Arts de Budapest (Müpa). Organisé conjointement par son directeur, Csaba Káel et son initiateur, le chef Iván Fischer. Concerts non stop sur toute la journée, répartis sur trois salles (musique symphonique et concertante, musique de chambre, récitals) agrémentés de projections de films et d’une petite exposition. Avec la participation de diverses formations venues de province et de la capitale, le concert de clôture étant assuré par l’Orchestre du Festival (BFZ).

« La mort en plein jour »

La Shoah
Le 24 novembre 2022 un événement unique et majeur a eu lieu au Mémorial de la Shoah de Budapest. En présence de l’auteur, le prêtre catholique Patrick Desbois, ancien directeur du Service national des évêques de France pour les relations avec judaïsme et consultant au Vatican, ainsi que le fondateur de l’organisation Yahad – In Unum (https://yiu.ngo/fr), a été présenté la traduction hongroise de son livre : La Shoah par balles. La mort en pleine jour (Plon, Paris, 2019). Sa vie et son œuvre sont les témoins que les voies du Seigneur sont vraiment impénétrables.

Pas de Premier janvier sans concert (Neujahrskonzert)

concert nouvel an
Un peu partout dans le monde, la Nouvelle année est célébrée par un concert qui se tient généralement le 1er janvier. De tous, le plus prestigieux – et plus ancien – est sans conteste celui qui se tient à Vienne dans la salle dorée (Goldene Saal) du Muzikverein. Depuis le 31 décembre 1939, alors sous la baguette de Clemens Kraus.

La quête de la liberté et du bonheur dans les toiles de János Horváth, premier lauréat du prix Anna Stein

Horváth-Stein
C’est dans une salle comble de l’Institut Liszt à Paris que l’on a décerné le prix Anna Stein à János Horváth peintre hongrois vivant actuellement à Miskolc. C’est un prix bi-annuel pour soutenir la création des artistes plasticiens que le jury a décerné à János Horváth pour sa longue carrière d’artiste.

La dame à quatre pattes

La dame à quatre pattes
Noël approchait à grands pas.  Paris avait déjà enfilé sa nouvelle robe du soir, toute en lumières. Au-dessus de la ville, vu du ciel, aucun pilote ni aucun ange n’aurait pu deviner qu’à quelques heures de vol d'ici, les hommes s’entretuaient à la guerre et que, sur la Terre, on avait ordonné de baisser les chauffages et les lumières.  Paris s'en moquait royalement, telle une reine. 

Institut français de Budapest: présentation d’un ouvrage sur la vie littéraire dans le Paris des années 1840 autour des relations entre la poétesse Louise Colet et Gustave Flaubert, par Eszter Röhrig (1)

Eszterkönyve
En 1846, le jeune Gustave Flaubert, encore pratiquement inconnu, rencontre dans l’atelier du peintre James Pradier une certaine Louise Colet. Il est âgé de 25 ans, elle de 36. Ils deviendront amants. Elle quitte son mari l’année suivante, mais la liaison, qualifiée d’orageuse, ne durera guère. (Nous laissant néanmoins une riche correspondance.)

Alfonso und Estrella, opéra inédit de Schubert en première sur la scène de Budapest

Alfonso und Estrella
Essentiellement connu pour ses lieder, ses œuvres pour piano et sa musique de chambre, qui sait que Schubert composa également des opéras ? Quinze opéras demeurés des échecs ou semi échecs. Tel Alfonso und Estrella, donné ce soir en version de concert (légèrement mise en scène) au Palais des Arts de Budapest. Un genre auquel le jeune Schubert tenait particulièrement, meilleure façon de se faire connaître et de se procurer quelque revenu. Mais il faut dire que la concurrence était rude avec des compositeurs comme Paër ou Maÿr, sans parler de Salieri qui occupait alors le devant de la scène et de Weber dont le Freischütz fut précisément donné cette même année (1).