Pierre
Waline
Role
Chef de rubrique Musique
Ce 15 mars, les Hongrois commémorent le début de la Révolution menée en 1848 contre l´occupant autrichien. Mouvement qui se muera en Guerre d´Indépendance. Guerre qui, après plusieurs mois d´âpres combats, se soldera au cours de l´été 1849 par la capitulation des troupes hongroises.
Concert à l´Académie de Musique
On a beaucoup brodé sur une rencontre entre Beethoven et Mozart, au cours de laquelle le maître de Salzbourg aurait déclaré „Retenez ce nom, on reparlera de lui”. Si la rencontre eut bien lieu, on a tout lieu de douter de cette prétendue prophétie. C´était au cours de l´été 1787, Beethoven n´avait alors que 16 ans. Rencontre qui demeura sans suite. Ce qui est par contre certain est que Beethoven admirait Mozart, même s´il dut garder une petite rancœur de cette entrevue infructueuse. Mozart, sur un thème duquel il composa des variations et pour les concertos duquel il écrivit des cadences. Dont le 20ème concerto en ré mineur qui figurait au programme du concert donné ce soir. Autres œuvres inscrites au programme : l´ouverture de Don Juan et le 4ème concerto de Beethoven.
Le rôle des femmes dans la musique
Souvenez-vous, c’était en septembre 1982. La nouvelle fit alors sensation dans le monde de la musique : une femme venait, sur proposition de Karajan, rejoindre les musiciens de la Philharmonie de Berlin. Une phalange qui, depuis les cent ans de sa fondation, avait été l´apanage exclusif des hommes. L´heureuse élue - car son embauche avait été mise aux votes : une violoniste venue de Suisse, Bettina Sartorius (1). La Suisse, son propre pays où sa candidature s´était vue sèchement rejetée par les membres de l´Orchestre de Zurich, outrés à l´idée d´accueillir une femme dans leurs rangs. Et oui ! Depuis, les temps ont fort heureusement changé et l´on ne compte plus de formation où les femmes ne soient traitées en égales des hommes (2).
Une immersion (distrayante) dans la Hongrie profonde à laquelle nous convie Joël Le Pavous
En voilà qui pourrait en faire rougir plus d´un d´envie : arrivé depuis six ans à peine en Hongrie, ne sachant alors pratiquement pas un mot de hongrois, notre ami parle aujourd´hui couramment cette langue, pourtant réputée ardue, et ce sans accent. Mais ce n´est pas tout, également doté d´un talent de rédacteur évident. A croire que des bonnes fées se sont penchées sur son berceau là-haut, dans sa Savoie natale… Nous avons nommé Joël Le Pavous, jeune journaliste free-lance établi à Budapest.
A peine retombées les fusées du feu d´artifice, au demeurant splendide, donné à Budapest en cette soirée du 20 août qu´un tout autre évènement, bien triste, celui-ci, allait être commémoré : dans la nuit du 20 au 21 août 1968, 200 000 hommes des troupes du Pacte de Varsovie accompagnant 2 000 blindés (1) envahissaient la Tchécoslovaquie, mettant brutalement fin au Printemps de Prague. On connaît la suite avec la destitution de Dubček (convoqué à Moscou) et l´immolation du jeune étudiant Jan Palack (20 ans) qui frappa le monde de stupeur.
Tenue du „Pique-nique paneuropéen”
Ce lundi 19 août, Angela Merkel s´est rendue à Sopron, ville hongroise proche de la frontière autrichienne, pour célébrer avec le Premier ministre hongrois le 30ème anniversaire du „Pique-nique paneuropéen” qui avait amorcé la chute du rideau de fer. Non sans avoir exprimé à nouveau la reconnaissasnce du peuple allemand envers le peuple hongrois pour avoir ainsi ouvert la voie au passage à l´Ouest de plusieurs milliers de ressortissants (vacanciers) de la RDA réfugiés en Hongrie.
(Petit rappel...)
Se prolongeant sur plus de 45 jours (du 29 décembre 1944 au 13 février 1945), le siège de Budapest fut sans nul doute l´un des épisodes les plus sanglants de la guerre. Faisant, outre les immenses pertes subies par les belligérants de part et d´autre, un nombre important de victimes dans la population civile, estimé à plus de 35 000. Sans compter les exactions commises (viols, déportations) …. Un épisode de la guerre généralement méconnu en France et qui laisse aujourd´hui encore un goût amer au cœur de bien de Hongrois. Même si certains ont un peu trop vite oublié qu´il s´agissait de mettre à bas le régime nazi alors en place, régime qui s´était notamment déchaîné contre la population juive (déportations en masse, ghettos, liquidations). Amertume, au point que je m´entends parfois dire pas des amis : „Comme vous autres, Français, avez eu la chance d´avoir été épargnés des destructions”. Comme ils se trompent !