Archives de septembre 2023

Marion Filippi (France) et son projet “Voyage multi-sensoriel” à Budapest

Marion Filippi
EdD : École de la Désobéissance (EdD): Marion Filippi, tu es artiste et tu dispensés des soins tantôt créatifs, tantôt guérissant. Du 9 au 13 octobre tu viens à Budapest pour enseigner pendant une semaine à l’École de la Désobéissance. Quel projet tu amènes? Qu’est-ce que les élèves vont apprendre et faire avec toi ? Marion Filippi (MF) : Le projet que j’amène à l’EdD est à l’image de ma démarche, hybride et transdisciplinaire. En essence, il s’agit d’une semaine d’exploration de l’intime et de moments de care collectif. D’une part, à travers plusieurs dispositifs et ateliers, chacun.e est invité.e à cheminer dans son intime intérieur. D’autre part, c’est l’occasion de revisiter les rituels à plusieurs, l’altérité bienveillante, l’échange, l’écoute, la sororité. 

Au cimetière de la pellicule de Thierno Souleymane Diallo : la chasse au trésor du cinéma guinéen

Thierno Souleymane Diallo
Il y a des rencontres qui ne s’oublient pas. Des personnalités qui marquent les esprits, qui sont solaires et vous donnent envie de sourire. C’est le cas du cinéaste guinéen Thierno Souleymane Diallo. Il était présent à l’Institut Français de Budapest ce mercredi 13 septembre à l’occasion du festival « Klasszikus Film Maraton », pour présenter son documentaire Au cimetière de la pellicule sortie en salles françaises en juillet dernier. A la sortie de la projection, nous sommes allés à sa rencontre, et c’est avec un grand sourire, beaucoup d’humour et de gentillesse qu’il nous a accordé un passionnant entretien. L’histoire de ce jeune réalisateur est belle, tout comme le documentaire. Retour sur notre coup de cœur du festival.

Judit Reigl, l’art de faire voler les corps

Judit Reigl
Elle aurait eu cent ans cette année. Judit Reigl, l’artiste peintre franco-hongroise, est à l’honneur du musée Kiscelli de Budapest en cette rentrée 2023. Du 23 août au 27 octobre, l’exposition « Vol, la peinture figurative de Judit Reigl » est dédiée au milieu de sa carrière, essentiellement concentrée sur le corps humain.

Iris Medeiros (Brésil) et son projet “The Anatomy of Touch” à Budapest

Iris M
École de la Désobéissance (EdD) : Iris Medeiros, tu es danseuse, artiste pluridisciplinaire, chercheuse. Tu es d’origine brésilienne mais tu es basée à Paris depuis plusieurs années. Du 4 au 8 septembre tu viens à Budapest pour enseigner pendant une semaine à l’École de la Désobéissance. Quel projet tu amènes? Qu’est-ce que les élèves vont apprendre et faire avec toi? Iris Medeiros (I. M.) : Je suis en train de construire un programme qui croise théorie, méthodologie et pratique, en ayant comme point de départ mon mémoire de recherche, où j’ai fait une enquête autour du toucher. J’ai créé un objet qui danse, un mémoire qui est dense en termes d’écriture, mais aussi sensible, une œuvre d’art à manipuler et à toucher, où la lecture est chorégraphiée. Comme mon workshop arrive au début de la formation, j’ai décidé d’intégrer une réflexion sur la méthodologie de recherche aussi, car c’est quelque chose qui m’a beaucoup travaillé tout le long et je trouve essentiel dans n’importe quelle démarche. Comment construire une recherche de rigueur scientifique, sensible et artistique ? C’est la question qui m’a animée pendant 3 ans et que j’ai pu trouver quelques façons d’y répondre. J’ai envie de partager des outils en méthodologie de recherche, de se connecter avec son corps à travers le funk carioca (twerk) et d’interroger la théorie, notamment notre rapport à la hiérarchie des sources bibliographiques. J’espère que les élèves puissent apprendre à s’ouvrir, à élargir leur sensibilité et par la suite, créer leur propres outils de recherche de création, adaptés à leurs besoins.