Archives de juillet 2010

Coupes budgétaires

La politique culturelle du nouveau gouvernement Les restrictions budgétaires du cabinet FIDESZ-KDNP touchent gravement le secteur culturel. Le gel du budget est le premier pas vers une perte d’autonomie de ce secteur, qui souffrira bientôt concrètement de la baisse des subventions.

Du rififi à Pécs

L’Université des Sciences de Pécs (PTE) est secouée par une affaire de corruption qui remonte probablement à 2007. Plusieurs dirigeants de l’Université ont été arrêtés, mais aussi les responsables de trois entreprises informatiques qui auraient remporté illégalement de juteux marchés publics.

Les banques font profil bas

L’introduction d’un nouvelle taxe bancaire Le projet de loi sur l’imposition des entreprises à activité financière, c’est à dire une taxe bancaire, est désormais présentée devant le Parlement. Malgré la crainte exposée par le secteur, comprenant les banques, les compagnies d’assurance, les consultants et institutions centrales, comme la Banque de Développement, de voir remettre en cause leurs profits et leur démarche de relance du marché des crédits, moteurs de l’économie, les banques prévoient de s’acquitter de leurs obligations et de payer. Le gouvernement projette ainsi de dégager 200 Mds de HUF afin d’être capable de maintenir le déficit public plafonné à 3,8%.

S’engager pour réussir ensemble

S’engager pour réussir ensemble
Le 8 juillet 2010, la CCIFH et la Mission Economique-UBIFRANCE ont signé une convention de partenariat local, en application de la convention cadre du 23 avril 2008 signée entre la DGTPE, l’ACFCI, UBIFRANCE et l’UCCIFE. Christophe Lecourtier, Directeur général d’UBIFRANCE et partisan de longue date d’une mise en synergie des efforts des divers opérateurs composant «l’équipe de France de l’export» a accepté de répondre à nos questions lors de sa venue à Budapest.

Réflexions danubiennes

L'amitié est une valeur précieuse, et ses manifestations parfois rares. Sur les quelques 470 kilomètres du Danube qui composent la frontière romano-bulgare, elle est même unique. Le “Pont de l'Amitié” (aujourd'hui “Pont du Danube”) a été inauguré en grande pompe par les républiques populaires des deux pays en juin 1954, comme un exemple de bonne coopération socialiste. A ce jour, il constitue encore le seul lien terrestre entre les deux «rives internationales». Un assez mauvais exemple de coopération européenne.

Combattre la pauvreté

Auteur de nombreuses études sur la situation des démunis, Zsuzsa Ferge est sociologue, spécialiste des inégalités et de la pauvreté. Elle travailla d’abord au Bureau national des statistiques et à l’Institut de recherche en sociologie de l’Académie hongroise des sciences, Académie dont elle est devenue membre en 2002. Elle est également professeur à l’Université ELTE et donne des cours dans certaines facultés à l’étranger. Depuis 2005, elle participe au programme visant à éliminer la pauvreté des enfants. Pour le JFB, Zsuzsa Ferge revient sur ce sujet et d’autres aspects de la pauvreté en Hongrie.

Le Jobbik, pas seulement un parti

Est-il encore nécessaire de présenter le Jobbik? Ce parti radical d'extrême droite, entré au Parlement lors des dernières élections législatives en avril dernier, souhaite notamment faire renaître auprès du peuple hongrois le sentiment de la Grande Hongrie historique et inciter la population à se révolter contre les injustices du traité de Trianon. Ce parti dispose en outre d'une base de sympathisants considérable, ce qui se traduit dans des enseignes qui portent haut les valeurs du parti.

Expo Over the counter

«Nous savons que l’art n’est pas un idéal de beauté qui se trouverait en dehors des règles de la société, mais une manifestation de la vie, déterminée par d’autres forces de notre époque desquelles découlent nos vies quotidiennes. Par conséquent, les crises politiques et sociales ne se sont jamais distinguées des crises que l’art a expérimenté. Il existe cependant un court laps de temps entre les deux». Voilà ce qu’écrivait l’artiste peintre et écrivain hongrois Lajos Kassák en… 1925! Il n’est toutefois pas étonnant que cette citation soit reprise en exergue de l’exposition Over the Counter que le Műcsarnok consacre au phénomène de l’économie post-socialiste et à sa relecture dans l’art contemporain. Il a ainsi invité 30 artistes et collectifs originaires de Hongrie, Lituanie, Allemagne, etc. pour interroger le processus de transformation économique qu’ont connu les anciens pays du bloc de l’Est au cours des vingt dernières années.

Expo: Allan Sekula

Une grande exposition d’Allan Sekula est arrivée de Chicago et via Varsovie au Musée Ludwig. Il ne s’agit pas d’une rétrospective mais elle réunit un très grand nombre d’œuvres du maître de l’art conceptuel à travers ses diverses périodes. Les photos et les vidéos nous entraînent à la découverte du monde – l’univers d’une société postindustrielle dans les ports de Gdansk ou de Glasgow, Hong Kong, Barcelone, Los Angeles ou San Diego.

Aujourd’hui dans l’histoire

Le 23 juillet 1728, le plus célèbre procès de sorciers hongrois s’acheva à Szeged. Après avoir exposés les douze suspects à l’épreuve de la balance et de l’eau, ceux qui se sont avérés «trop légers», furent piqués avec d’énormes épingles pour trouer leur peau et «aider les mauvais esprits à quitter leur corps». Parmi les autres signes supposés de sorcellerie, on compte par exemple des grains de beauté atypiques ou bien des aisselles sans poils.

La Hongrie voulue par le Fidesz

Disposant de la majorité des deux tiers au Parlement, le gouvernement Fidesz-KDNP entend profiter du large pouvoir que les électeurs lui ont conféré. Plusieurs personnalités proches du Fidesz viennent ainsi d’être nommées à la tête de certaines institutions indépendantes et le gouvernement a également l’intention de modifier plusieurs lois de grande envergure.

Silence modéré

Couvre-feu à Erzsébetváros Semblablement à la mesure prise par le VIe arrontissement en 2009, le VIIe voisin vient d’adopter une mesure afin de limiter l’ouverture des lieux de divertissement. Sous la pression sociale – et probalement en pensant aux élections munucipales qui approchent – la mairie du VIIe a finalement adopté une version "allégée" du projet.

A Timisoara, la crise n'existe pas

Si révolution il y a, cette fois elle ne partira pas de là! Alors que le mouvement contestataire anti-Ceauscescu est né sur les places de Timisoara, déclarée «première ville libre» de Roumanie le 20 décembre 1989, la «cité des roses» semble aujourd'hui étrangement indifférente à la crise qui frappe le pays, ainsi qu'aux frustrations qui en découlent. Aperçu d'une autre Roumanie.

De Moscou à Bruxelles

Le sentiment européen dans la Hongrie d’aujourd’hui Quelle est la place de l'Europe au sein des partis politiques hongrois? Comment comprendre et analyser le sentiment de la population vis-à-vis de l'Europe, très paradoxal eu égard à l'enthousiasme qui régnait en 1990? Une analyse toute en nuance pour mieux comprendre la Hongrie d’aujourd’hui, au cœur de cette Europe qu’on dit centrale.

Ensemble pour une Europe en action!

La Présidence belge du Conseil de l’Union européenne Au 1er juillet, la Belgique assurera la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. L’UE fait face à de nombreux défis qui demandent une Europe plus forte, plus cohérente, plus déterminée mais aussi plus accessible. La présidence belge entend contribuer à relever ces défis grâce à une action collective et un dialogue intense avec les institutions et les Etats membres.

Tout feu tout flammes

A quelques semaines de son départ pour Marrakech, où il vient d’être nommé Directeur de l’Institut français, Jérôme Bloch, Directeur de la programmation à l’Institut français de Budapest, Attaché culturel, tire un bilan très positif de ces trois années passées en Hongrie. Un pays dont il retiendra l’effervescence culturelle et le “frémissement constant”.

Nem beszélek franciául

Le français de moins en moins populaire En Hongrie, 20 après que le russe ait été pendant longtemps une langue obligatoire dans les écoles hongroises, c’est logiquement l’anglais qui arrive aujourd’hui en tête des langues étrangères pratiquées. Plus étonnant: le français n’arrive qu’après l'espéranto.

I love eco-design

Printa Akadémia, qui a ouvert ses portes fin 2009 au cœur du quartier juif, est un nouveau “concept store”, digne des grandes capitales européennes. A la fois galerie, boutique, café, studio et école, Printa est un espace multifonctionnel dédié aux arts graphiques et au design au sens large, mais aussi un espace convivial doté du wifi, où il fait bon s’asseoir, prendre un café et feuilleter l’un des nombreux magazines internationaux d’art et de design mis à votre disposition.

Musique: Cocorosie

Dans un Paris agonisant culturellement, ou rien de majeur ne s’est passé sur le plan musical depuis l’évaporation du groupe AIR, le duo nord américain Cocorosie vient quelque peu remuer les habitudes. Formé en 2003 dans une chambre de bonne de la butte Montmartre, les sœurs Casady, Bianca et Sierra, ont, en quatre albums, su se faire une place sur la scène musicale internationale actuelle.

Expo: Images rarement vues

En ces beaux jours d’été tant attendus, n’hésitez pas à laisser vos pas vous porter dans l’ancienne maison du grand photographe Mai Manó reconvertie depuis plus de dix ans en Maison hongroise de la photographie. A deux pas de la rue Andrássy, au cœur du quartier des théâtres et face à l’Opérette, votre promenade vous y mènera presque malgré vous. Et vous ne le regretterez pas: vous serez non seulement séduit par la somptueuse demeure du photographe de la cour impériale, mais aussi par l’exposition qui vient d’y être inaugurée sous le titre Images rarement vues (Ritkán látott képek).

Livre: Marguerite Bloch - Sur les routes avec le peuple de France

Sur les routes avec le peuple de France. Ce livre de Marguerite Bloch aurait pu paraître dans la célèbre collection clandestine des Editions de Minuit. C’est ce que pense Claire Paulhan qui l’a édité 70 ans plus tard. Cet admirable récit relate les 17 jours que Marguerite Bloch a passés sur les routes en 1940, dans une France en déroute, quand des dizaines de milliers de Français quittaient la capitale et le Nord du pays vers le Sud, avec des moyens de fortune, pour fuir les troupes allemandes. Œuvre littéraire et document d’histoire, le livre fait sortir l’auteure de l’ombre de son mari, l’écrivain et dramaturge Jean-Richard Bloch, et de son frère, écrivain également, et non des moindres: André Maurois.