30e anniversaire de l’ESSCA Budapest, l’amitié franco-hongroise se poursuit

30e anniversaire de l’ESSCA Budapest, l’amitié franco-hongroise se poursuit

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Conférences, rencontres avec les étudiants et les professeurs, cocktail et gâteau d’anniversaire... Tout était au point ce jeudi pour fêter les 30 ans du campus de l’ESSCA Budapest. Cette école de commerce initialement française a ouvert le campus hongrois en 1993, en plein centre de la capitale, dans le 9e district. Retour sur l’évènement grandiose qui a fini au Musée National de Budapest.

L’ESSCA, c’est une école de commerce fondée en 1909, dirigée aujourd’hui par M. Jean Charroin. En 1993, le campus budapestois ouvre ses portes et depuis, c’est près de 750 étudiants qui viennent chaque année depuis 30 pays différents. La direction du campus est désormais le fruit de Dr. Zsuzsa Deli-Gray, également professeure au sein de l’école. C’est elle qui nous a accueilli ce jeudi et nous a convié à un entretien avec des professeurs ainsi que des élèves. Voici ce qui en est ressorti.

ESSCAJFB : Bonjour à toutes et à tous. Nous souhaiterions en savoir davantage sur les conditions de travail des professeurs au sein du campus de l’ESSCA Budapest. Pourriez-vous nous parler de votre expérience ?

Timea DAVID, professeure de « Management et Ressources Humaines » :  J’ai eu la double expérience : il y a 10 ans j’étais étudiante de l’ESSCA France et désormais je suis professeure. Je suis revenue à Budapest après mes études et c’est dans ce campus que j’ai débuté mon métier. L’école est très tournée vers l’international, j’ai eu beaucoup d’élèves qui venaient de toutes parts du monde. C’est vraiment unique et enrichissant. Et pour ce qui est de l’enseignement, j’ai expérimenté les études hongroises et je peux dire que les cours sont plus pratiques que théoriques, ce qui est d’autant plus important pour des étudiants qui souhaitent faire carrière dans le business.

Il y a eu beaucoup de changements en 10 ans, l’ESSCA s’est beaucoup étendu, la moitié du campus n’existait pas quand j’étais étudiante. Il y avait donc moins d’étudiants et de diversité.

Balázs BORSI, professeur en « Stratégie, Entreprenariat et Business International » : J’ai rejoint l’ESSCA juste avant le COVID. Cette période de pandémie était tout de même une grande expérience car toute l’école s’est vue changée, on est passé au virtuel, ça n’était pas toujours facile (comme pour tout le monde), mais c’était quelque chose à vivre. Je pense que nous avons fait de bons efforts pour que cela reste le plus agréable possible même à distance, et j’espère que les étudiants ont même pu commencer à apprécier la visioconférence. Les professeurs ont même appris de nouvelles compétences grâce à cela. Tout cela a prouvé la capacité de flexibilité de l’école. 

JFB : Thomas, William et Adam, vous venez d’être diplômés de l’ESSCA, comment se sont déroulées vos années d’études ? Avez-vous pu découvrir le « côté français » de l’école ?

William Serge CHAPRON, étudiant à l’ESSCA : Notre première année d’étude universitaire s’est passée à distance à cause du COVID. C’était assez fou, on a seulement réalisé que nous étions à l’université au premier jour de la deuxième année, quand nous nous sommes rendus physiquement sur le campus. On s’est enfin rencontrés après une année entière. 

Adam HERMANN, étudiant à l’ESSCA : Avec William, notre cursus nous demandait de faire un stage à l’étranger et non un semestre en faculté. A cause du COVID, nous n’avons malheureusement pas réussi à trouver de stage et nous n’avons pas pu partir. Nous avons donc fait l’entièreté de notre cursus universitaire ici, à Budapest. Mais Thomas a fait un semestre à Lyon, en France. 

Thomas SAUTRIOT, étudiant à l’ESSCA : Oui, j’ai pu partir à l’ESSCA Lyon. Le campus est bien plus grand, mais ici le cursus est bien plus international, on peut apprendre d’autres langues et les cours sont en anglais, alors qu’à Lyon le cursus est plus centré sur la langue et la culture française.

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JFB : Charles et Martine, vous venez de France et avez décidé de faire l’entièreté de votre master ici, à Budapest. Regrettez-vous ce choix ?

Charles JEANJEAN, étudiant à l’ESSCA : Non, pas du tout. Nous sommes la première promotion à venir réaliser le master entier à Budapest, la plupart des Français viennent pour un seul semestre. Le campus est bien plus petit, je pourrais le comparer à celui d’Aix-En-Provence par sa taille. Mais il y a d’autres avantages, c’est beaucoup plus familial, nous sommes plus proches de nos professeurs. Comme on est les premiers, on est seulement 8 dans notre classe, c’est agréable comme cadre de travail pour un master. La ville de Budapest est très sympa d’un point de vue festif mais aussi professionnel, beaucoup d’entreprises sont présentes ici. Ça nous a permis de trouver des stages et du travail en parallèle de nos études. C’est bonne ambiance je suis heureux d’être ici. 

Martine CHENG, étudiante à l’ESSCA : Je ne regrette pas non plus. Je suis rentrée en 4e année à l’ESSCA, j’avais fait un cursus totalement différent avant. J’avais choisi cette école car je trouvais le corps professoral plus intéressant et j’aimais le fait qu’il y ait de nombreux campus. Le côté international m’a attiré. J’ai donc intégré le campus d’Angers qui est le principal de l’institution, donc évidemment il y a beaucoup de différences avec celui de Budapest. Mais les deux ont leurs avantages. L’infrastructure à Angers est très belle mais le campus nous oblige à posséder une voiture, tandis qu’ici le campus est vraiment dans le centre-ville. Il est aussi plus chaleureux, plus intimiste. 

JFB : Olivia et Gergő, vous êtes en deuxième année de Bachelor à l’ESSCA Budapest. Êtes-vous satisfaits de vos études pour le moment ?

Gergő VASZI, étudiant à l’ESSCA : Pour l’instant je suis très satisfait par l’école. On apprend beaucoup sur tous les aspects du business. C’est très utile pour nous et ça nous aide à choisir un master plus facilement. J’avais entendu avant mon intégration que c’était une bonne école très tournée vers l’international, ce qui comptait beaucoup pour moi. Les relations sont également importantes et très diverses en termes de nationalités.

Olivia DARNIL, étudiante à l’ESSCA : J’aime beaucoup cette école. Dans mon ancienne université, nous étions 70 par classe, c’était beaucoup trop. Ici nous avons de plus petits groupes, nous connaissons nos professeurs et l’ambiance est bonne. On peut faire un semestre à l’étranger. Je suis à moitié française, je voulais rester dans le système français mais en habitant en Hongrie, donc c’était le mélange parfait pour moi.

Carton plein pour l’ESSCA Budapest, qui semble satisfaire autant les Français que les Hongrois, les professeurs que les étudiants. La conférence qui a suivie portait sur l’intégration de l’intelligence artificielle au sein des entreprises et de l’école, notamment le logiciel ChatGPT. S’en est suivi un cocktail dinatoire au Musée National de Budapest, privatisé pour l’occasion. M. Jean Charrouin était présent, ainsi que Mme Claire Legras, ambassadrice française de Hongrie. Le 30e anniversaire du campus hongrois se poursuivra durant tout l’automne, avec une série de conférences au programme.

Siloé Lemaître