Archives de novembre 2018

Les „Trois B”, Bach, Beethoven et Brahms, à l´affiche à Budapest

Matinée à l`Institut italien   Les mélomanes le savent bien, nombreuses sont les dynasties ou liens de famille que l´on pourrait citer parmi les compositeurs et interprètes. A commencer par les plus connus : Jean-Sébastien Bach et ses quatre fils. Ou, plus près de nous, la lignée des Casadessus. Ou encore les frères et sœur Fontanarosa ou les frères Capuçon. Ainsi de suite... Tel est le cas des interprètes du concert auquel il nous a été donné d´assister en cette matinée. Un violoniste, son épouse, également violoniste et sa jeune sœur violoncelliste : Barnabás Kelemen, Katalin Kokas et Dóra Kokas. Au programme : une transcription pour violon-violoncelle du concerto pour clavecin en ré majeur de Bach, le double concerto de Brahms et, pour terminer, la septième symphonie en-là de Beethoven. Par l´Orchestre symphonique MÁV placé sous la direction de Barnabás Kelemen.

Concert Mozart à Budapest : un auditoire envoûté lors d´une soirée qui fera date

Grande Messe en ut Trois bonnes raisons de nous rendre à ce concert. Tout d´abord pour la présence de la jeune soprano hongroise Emőke Baráth que l´on peut considérer sans exagération comme l´une des plus accomplies non seulement sur la scène hongroise, mais sur la scène internationale. Deuxième raison : l´ensemble constitué par l´orchestre Orfeo et le chœur Purcell, l´une de nos formations favorites. Troisième raison, enfin, Mozart (tout de même !). Outre le plaisir d´entendre et réentendre sa musique sans jamais nous lasser, c´est ici l´une des deux œuvres inscrites au programme qui a été pour nous décisive : sa Grande Messe en ut mineur K427 (précédée de la symphonie Jupiter).

Patchworks, portraits et réalité sociale

Après plusieurs expositions remarquées à la bibliothèque de l’université ELTE, au Collegium Budapest et à la Galerie Racine à Paris, c’est un petit espace associatif, le Zöldike (le verdier), dans le 1er arrondissement de Budapest que le sociologue Gábor Erőss a choisi pour présenter ses angles urbains. Une exposition commune avec la biologiste Orsi Kovács, comme un dialogue entre la ville et la campagne. Dans la lignée des travaux de Pierre Fraser, de l’université de Laval, les photos de Gábor Erőss présentent la « réalité visuelle » du 8e arrondissement, lieu hors du temps, aux contrastes souvent insolites, où coexistent toutes les identités qui forment la société hongroise d’aujourd’hui.

Un hymne à l´Amour et à la Liberté

Fidelio au Palais des Arts de Budapest De son unique opéra, Beethoven disait qu´il lui vaudrait la couronne des martyrs. Effectivement, ce fut une gestation longue et laborieuse. Gestation douloureuse, que l´on en juge : trois versions successives, quatre ouvertures, sans compter les innombrables remaniements (le quatuor du 1er acte 13 fois revu, le grand air de Léonore 14 fois). Inspiré d´un fait divers réel (1), le sujet, exhaltant la force de l´amour conjugal, avait déjà été traité par trois compositeurs : Gaveaux, Mayr et Paër.  On sait que Beethoven avait assisté à l’opéra de Paër que, paraît-il - … du moins à en croire Paër… - il aurait apprécié (2).