20-21 août 1968, invasion de la Tchécoslovaquie : l´envers du décor
A peine retombées les fusées du feu d´artifice, au demeurant splendide, donné à Budapest en cette soirée du 20 août qu´un tout autre évènement, bien triste, celui-ci, allait être commémoré : dans la nuit du 20 au 21 août 1968, 200 000 hommes des troupes du Pacte de Varsovie accompagnant 2 000 blindés (1) envahissaient la Tchécoslovaquie, mettant brutalement fin au Printemps de Prague. On connaît la suite avec la destitution de Dubček (convoqué à Moscou) et l´immolation du jeune étudiant Jan Palack (20 ans) qui frappa le monde de stupeur.
Tenue du „Pique-nique paneuropéen”
Ce lundi 19 août, Angela Merkel s´est rendue à Sopron, ville hongroise proche de la frontière autrichienne, pour célébrer avec le Premier ministre hongrois le 30ème anniversaire du „Pique-nique paneuropéen” qui avait amorcé la chute du rideau de fer. Non sans avoir exprimé à nouveau la reconnaissasnce du peuple allemand envers le peuple hongrois pour avoir ainsi ouvert la voie au passage à l´Ouest de plusieurs milliers de ressortissants (vacanciers) de la RDA réfugiés en Hongrie.
Le 20 août, les Hongrois vont célébrer leur fête nationale. Le temps fort de l´année, agrémenté de nombreuses manifestations ponctuées par un feu d´artifice tiré des ponts du Danube. Pourquoi cette date ? Elle correspond à la fête de Saint Etienne, premier roi de Hongrie.
Cela avait débuté par la „Fête de la Musique” instaurée en 1982 par Jack Lang. Manifestation qui se prolonge jusque dans la nuit, sa date, 21 juin, correspondant au solstice d´été. Une initiative d´emblée couronnée de succès au point qu´elle a été depuis reprise dans 120 pays. Puis ce fut, également sur une initiative venue de France, la „Nuit des Musées”, rebaptisée depuis en „Nuit européenne des Musées”. A partir de là, toutes sortes de „Nuits” thématiques florissent un peu partout, au gré des imaginations. Bref, une mode qui semble faire un tabac.
Le Musée d’Art contemporain de Budapest accueille du 12 Juillet au 15 Septembre, la première grande rétrospective de l’œuvre de l’artiste hongrois Tamás Király (1952-2013).
Pour marquer la fête nationale française, l’Institut français de Budapest a convié les Budapestois et Budapestoises à un bal ce vendredi, à la veille du 14 juillet. Le directeur de l’Institut, Frédéric Rauser, et l’organisateur de l’événement, Florent Heridel, ont bien voulu s’adresser au JFB concernant cette tradition vieille de presque 20 ans à Budapest.