La Hongrie en sursis
Suspension du Fonds de cohésion
Le Conseil de l’Union européenne, réuni à Bruxelles le 13 mars dernier, a adopté une décision portant suspension des 495,2 millions d’euros d’engagements en faveur de la Hongrie, au titre du Fonds de cohésion de l’UE, qui prendra effet le 1er janvier 2013.
Avec le gouvernement Fidesz, les mesures à destination du secteur financier (banques, assurances,...), détenu à 80% par des établissements étrangers, se succèdent sans se ressembler, ne leur offrant aucune trêve : instauration d’une taxe de crise, nationalisation des fonds de pension, adoption d’un dispositif de remboursement des crédits en devises étrangères. Le groupe AXA Hongrie a annoncé dernièrement qu’il cessait d'accorder de nouveaux prêts hypothécaires dans ce pays, mettant ainsi un coup d'arrêt brutal à sa principale activité bancaire sur ce marché. Jacques Maire, Directeur général d’AXA groupe Hongrie, revient sur les événements qui ont généré ce repli et évoque l’avenir d’AXA Hongrie dans ce contexte de crise.
La taxe bancaire, le remboursement anticipé à taux fixe, la volatilité des taux de change et des indices économiques désespérants : tous autant de facteurs qui, en ce moment, pèsent lourdement sur les banques en Hongrie. Des liquidités et des crédits asséchés ont provoqué la chute libre du chiffre d’affaires des multinationales, qui pour le moment résistent.
Krisztián Bene est professeur au département d’études française et francophone de l’Université de Pécs, depuis 2005. Il est également docteur en histoire et notamment spécialiste de l’histoire militaire durant la 2nde guerre mondiale. C’est d’ailleurs dans le cadre de son doctorat qu’il a débuté son travail, qui plus tard, a conduit à l’écriture de son premier ouvrage, "La collaboration militaire française dans la Seconde Guerre mondiale". Nous nous sommes entretenus avec ce jeune écrivain, passionné par son sujet.