Qu'est-ce que t'en penses ?

Qu'est-ce que t'en penses ?

Qu’ils soient de passage ou expatriés plusieurs années, les francophones sont légion à Budapest. Leurs impressions sont peut-être les vôtres !

Qui : Sophie Remichius, 38 ans

Arrivée : Mars 2009, au début d’un magnifique printemps, avec notre fille Julienne qui avait alors deux ans.

Motif : J’ai suivi mon mari Thilo qui enseigne les politiques publiques à la CEU (Central European University).

Premières impressions : Nous étions venus à Budapest en vacances en juin 2001, en rentrant de Roumanie. Après des vacances plutôt rurales on avait eu l’impression d’être ici à la porte de l’ouest et la ville nous avait beaucoup plu. Pendant cinq jours, ce sont l’architecture, la diversité des styles qui cohabitent, la majesté de certains bâtiments et leur finesse qui m’ont d’abord frappée. C’est grâce à ce séjour que nous nous sommes dit que nous pourrions y vivre.

Durée de l’expatriation : C’est un contrat de quatre ans renouvelable. Thilo est bien ici et il n’est pas exclu que nous prolongions.

Femme d’expat : La question que je me pose est sans doute la même que pour beaucoup de femmes d’expatriés: comment concilier sa vie personnelle et professionnelle avec les opportunités de nos maris ? Pour moi c’est ça le défi. Surtout lorsqu’on a été habituée à avoir un projet professionnel fort, puisque pendant les cinq années qui ont précédé notre arrivée j’ai travaillé chez Volkswagen en Allemagne en tant que consultante interne en ressources humaines.

Je suis venue avec l’idée de travailler ici en indépendante, en développement des organisations pour des mandataires allemands. Cela veut dire que j’accompagne les entreprises dans leurs projets de changement : réorientation stratégique, réorganisation de la structure, amélioration des processus de travail et team building. Au début, partant du principe que nous ne resterions que quelques années j’ai travaillé à l’étranger en maintenant le contact avec l’Allemagne puisque nous venions de Berlin et qu’à terme c’est le pays que nous souhaitons réintégrer. Mais maintenant que la perspective d’une prolongation se précise, je vais élargir mon champ d’activité à la Hongrie pour des sociétés françaises, allemandes et anglophones.

Buda ou Pest ? : J’habite en face de la synagogue qui illumine mon salon ! J’ai toujours habité en centre-ville et je ne me vois pas habiter ailleurs dans Budapest. Même s’il y a des aspects urbains de Buda qui me plaisent, pour moi c’est Pest encore et encore !

Mes incontournables : A Pest : le Károlyi kert et son quartier piéton environnant, toute la zone derrière Múzeum körút et la rue Ráday du côté de l’Institut Goethe, le Klassz, le jardin de La Petite Française, la terrasse du café Gerlóczy, Falk Miksa utca et ses antiquaires. A Buda : le quartier du Millenáris avec le marché de Moszkva tér et le salon de thé Auguszt de Fény utca.

Une journée type : Je répartis ma journée entre ma fille, mes amis, et des travaux et lectures liés à mon travail. Cette année je me suis engagée à Budapest Accueil (BA) dans le club de livres Bouquins Bouquine, ce qui a été l’occasion de partager ma passion des livres. Comme j’habite à Pest et que ma fille ne va pas au Lycée Français, BA a été une occasion de découvrir une partie de la communauté française. Et il y a également eu l’activité des Filles à table qui consistait à nous retrouver pour découvrir une bonne table.

Les surprises : Qu’il y ait une économie avec et sans facture ; la gentillesse d’inconnus envers les petits enfants.

Ce que je n’aime pas : La vivacité du souvenir de la Grande Hongrie chez les plus jeunes; tirer mes informations sur l’actualité hongroise uniquement de la presse étrangère.

Le hongrois : Une fois atteint le stade d’autonomie du je commande un café et j’achète un kilo de pommes de terre, j’ai un peu relâché mes efforts… Mais comme nous allons certainement rester plus longtemps que prévu, ce serait bien de s’y remettre. Demain j’attaque !!!

Je mange : Le töltött paprika, le krémes, la salade de concombre, les soupes.

Le mot préféré : « Csókolom » (Ndlr : « je vous embrasse », lorsque l’on salue une femme), pour son côté un peu suranné.

O.E.

 

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