Adaptabilité et fiabilité

Adaptabilité et fiabilité

BNP Paribas fait l’unanimité. Les classements du magazine Fortune, les notations des agences spécialisées, ou même les prix attribués par le magazine Stratégies pour la transparence de sa communication, tout semble concourir ces derniers mois à établir la solidité, la réactivité et la créativité de ce groupe présent dans plus de 80 pays dans le monde. Le deuxième employeur préféré des Français s’impose donc comme une des rares banques globales qui ait su traverser toutes les crises. Laurent Poiron, Directeur Général de BNP Paribas en Hongrie et responsable de la région Hongrie et Europe du Sud-Est, nous en présente la stratégie opérationnelle et l’activité.

 

 

Dans le contexte économique difficile que nous connaissons depuis plusieurs années, et malgré les défis qu’ont représenté l’acquisition du groupe Fortis et l’implémentation, réalisée avec six années d’avance, des normes prévues par les accords Bâle 3, BNP Paribas a pu, dans le même temps, rester profitable, même après la crise de 2008, et faire baisser le coût du risque et les frais de gestion. Comment expliquez-vous un tel succès ?

Essentiellement par notre business modèle équilibré et diversifié, avec une forte base en banque de détail,  une  activité  importante  en  banque  de  financement  et  d’investissement  et  enfin Investment  Solutions  qui  offre  une  large  gamme  de  services  et de produits à forte  valeur  ajoutée dans les activités  liées à l’épargne et au patrimoine de nos clients. Les poids de ces différents domaines d’activité sont respectivement de 1/2, 1/3 et 1/6.

Mais quels sont les points forts qui assurent l’efficacité de ce business modèle ?

Notre activité de banque de détail, particulièrement sur nos marchés domestiques, la Belgique, la France, l’Italie et le Luxembourg, pays dans lesquels nous avons de très importantes parts de marchés, nous offre une base solide qui conforte la bonne liquidité du groupe.

Le fait que nos clients Corporate bénéficient pour l’ensemble des pays dans lesquels ils peuvent être présents d’un traitement unifié et global dit à « point d’entrée unique » est un avantage substantiel pour les sociétés exerçant une activité dans plusieurs pays et renforce notre compétitivité. 

Notre capacité d’anticipation: en 2012, c’est 93% du bénéfice 2011 de BNP Paribas qui a été réinvesti dans l’entreprise pour renforcer ses fonds propres, donc sa solidité et sa capacité à faire crédit.

C’est cette politique équilibrée qui fait que notre groupe occupe la cinquième position dans le classement des banques les plus sûres dans le monde.

Pourtant, en bourse, le cours de l’action BNP Paribas reste encore largement sous-évalué compte tenu du niveau des actifs du groupe…

L’effet psychologique créé par la crise des dettes souveraines, et en particulier par la crise grecque  est à l’origine de cet état de fait temporaire. Aujourd’hui, notre exposition en matière de dettes souveraines est très faible et, compte tenu de la solidité de nos actifs et de leur estimation, la valeur réelle de nos actions se situe autour de 60 euros ce qui est, en effet, supérieur au cours boursier actuel de l’action BNP Paribas qui  est lui d’environ 40 euros.

S’agissant de l’activité spécifique de la succursale hongroise, dont vous êtes aussi le Directeur Général, quelles raisons ont décidé BNP Paribas à céder ses activités de gestion de fortune (Wealth Management) au groupe Erste ?

BNP Paribas a décidé de vendre son activité Wealth Management en Hongrie dans le cadre de sa stratégie globale de gestion de fortune, qui vise à se concentrer sur les marchés où BNP Paribas a une activité de banque de détail ou bien une plate-forme de banque privée plus développée.

Il était important pour nous de trouver une banque capable d’apporter un niveau de service équivalent à nos clients. Cela passait par la reconnaissance de l’expertise de BNP Paribas dans le domaine du Wealth Management, et s’est d’ailleurs traduit par la reprise par Erste de notre équipe de professionnels. C’est à mon sens le meilleur gage de continuité et de réussite de cette transaction. Tout cela me rend très confiant sur la manière dont ces clients vont être servis à l’avenir.

Quelle est votre opinion en ce qui concerne le succès des émissions successives d’obligations en forints par le gouvernement hongrois dont BNP Paribas est un des primary dealers ?

Nous avons été heureux en 2010 de pouvoir devenir un partenaire de l’État hongrois, dans cet aspect du financement de l’économie réelle. Cette activité de primary dealer s’insère dans une stratégie sur le long terme d’un fort engagement en Hongrie et consiste à aider l’agence de la dette hongroise à lever de la dette en forints qui est placée également auprès d’investisseurs internationaux.

Cette activité n’est qu’une des facettes de notre engagement au quotidien dans l’économie hongroise, pays où le groupe BNP Paribas emploie plus de 600 personnes, sur les 1200 dans la région.

Quelles sont les autres activités du groupe BNP Paribas en Hongrie ?

Nous ne sommes certes pas une banque de détail mais notre présence et notre engagement en Hongrie et dans la région restent importants. Nous avons d’ailleurs accueilli beaucoup de clients du Crédit Agricole et avons bien l’intention de continuer à servir l’ensemble de nos clients avec le plus grand professionnalisme.

Nous sommes très présents dans ce pays, non seulement dans le secteur « Corporate & investment Banking » mais aussi à travers d’autres activités comme le crédit à la consommation (Cetelem), les métiers de l’assurance (Cardif), la location longue durée et la gestion de véhicules d’entreprises (Arval) ou notre activité de Custodian et du real estate management.

Le groupe BNP Paribas est aussi connu, particulièrement en France, pour ses valeurs sociétales, entre autres à travers les actions de mécénat de sa Fondation, est-ce aussi le cas en Hongrie ?

Nous participons, bien entendu, à de nombreux projets culturels, sociaux, sportifs, qui vont de la venue d’artistes étrangers en tournée en Hongrie jusqu’au sponsoring d’équipes de tennis ou de dons à la Croix-Rouge hongroise comme le veut l’esprit du groupe d’être un acteur sociétal comme nous sommes un acteur économique. 

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