Concert: Jethro Tull

Concert: Jethro Tull

Le groupe britannique Jethro Tull fêtera ses 40 ans d’existence lors d’une tournée européenne qui passera à Budapest, le 4 novembre au Körcsarnok, l’occasion de découvrir un des plus grands noms de l’histoire du rock des seventies.

 

Né à la fin des années ’60, la formation, qui n’a au départ qu’une existence modeste dans les clubs de blues, se compose à ses débuts de Ian Anderson (chant, flûte, guitare acoustique, harmonica, et – plus tard – bien d’autres instruments), Mick Abrahams (guitare électrique), qui sera ensuite remplacé par Martin Barre, Glenn Cornick (basse), et Clive Bunker (batterie). Figure de proue du groupe, Ian Anderson est à la fois chanteur, flûtiste et compositeur. C’est en quelque sorte l’âme du groupe, celui qui lui insuffla son esprit, celui de la flûte traversière qui lui est indissociablement liée.

Pourtant, Ian n’avait pas initialement l’idée d’ajouter une flûte dans le répertoire du groupe. Il raconte qu’il débuta à la guitare et qu’un jour, lassé de voir qu’il ne parvenait pas à jouer comme il le voulait, il est entré dans un magasin d’instruments de musique. Il a demandé au vendeur ce qu’il avait comme instrument disponible, et entre un violon et une flûte son choix s’est porté sur la flûte. Autodidacte, il joue de la flûte comme on joue de la guitare avec des arpèges vertigineux et des solos endiablés. C’est sans doute cet aspect non conventionnel de son art qui fera son succès. Pourtant, l’instrument n’a pas été tout de suite accepté par les producteurs. En effet, initialement le genre musical du groupe était porté sur le blues, qui ne comporte normalement pas d’instrument à vent, et son public était plutôt dans l’attente d’une composition traditionnelle. Finalement Ian Anderson l’a emporté, ce qui a permis au groupe d’élargir son public ainsi que son répertoire musical, et l’avenir lui donna raison.

Le style du groupe évoluera au rythme des départs et arrivées successifs des musiciens, mais le duo Anderson-Barre en restera le noyau dur. Du blues, Jethro Tull se tournera plutôt vers le rock progressif, développé à ce moment-là par de nombreux autres groupes comme Yes. C’est à cette époque, en 1971 exactement, qu’il sortira son album le plus connu, Aqualung, dont le titre Locomotive breath sera un des tubes de l’époque. Ce sera l’époque la plus productive du groupe avec la sortie de plusieurs albums, dont quelques albums-concepts, composés d’une seule piste et plusieurs motifs répétés tournant généralement autour d’un thème. Par exemple, la vie d’un rocker sur le déclin dans Too old rock’n’roll, too young to die ! Ce dernier sera reçu de manière très mitigée par la critique, ce qui poussera le groupe à chercher une nouvelle inspiration dans le folk rock, à la fin des années 70’. Les albums qui en découleront seront, eux, unanimement applaudis. L’arrivée d’un nouveau claviériste conduit le groupe au rock électronique au début des années 80’. A partir de là, le groupe vit plutôt une existence intermittente, faite d’albums solo de Ian Anderson, de rétrospectives ainsi que de quelques nouveautés. Depuis les années 2000, il semble avoir retrouvé une certaine jeunesse, comme en témoigne cette tournée qui devrait couronner la carrière de Ian Anderson.

C’est donc le moment de redécouvrir ce groupe qui mélange avec saveur les influences du blues, du rock, du jazz et du folk en y ajoutant le son unique de la flûte d’Anderson…

 

Concert au Körcsarnok

le 4 novembre

Prix des billets : 11.990 HUF

 

Maïté Desguin

 

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