«My baby is rich!»

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Crèches et écoles maternelles internationales à Budapest

 

C’est bien connu, il est plus facile d’apprendre les langues étrangères dès l’enfance et en jouant. Alors pourquoi ne pas commencer très jeune ? Budapest dispose de nombreuses crèches et écoles maternelles internationales dont voici un petit tour d’horizon.

 

 

Mais avant tout, un petit rappel s’impose sur les coutumes hongroises en matière de garde d’enfants. Même si ces écoles privées s’adressent aussi aux étrangers installés à Budapest, ce sont bien les habitudes hongroises qui priment notamment en ce qui concerne l’âge où les enfants sont mis en collectivité. Les mamans hongroises, à la naissance de leurs enfants, décident souvent, même si la tendance est en déclin, de s’arrêter de travailler 2 voire 3 ans. Donc, l’idée de scolariser les enfants avant l’âge de 2 ans ne fait pas partie de la mentalité hongroise. Les crèches, partant de ce «principe », accueillent les enfants à partir de l’âge de 18 mois et quelque fois à partir de l’âge de la marche. Les crèches publiques pour des tout petits de 3-4 mois sont extrêmement rares en Hongrie, d’autant plus que, souvent, ce sont les grands-parents qui sont sollicités pour les garder.

Si les structures publiques hongroises ne proposent pas d’initiation aux langues étrangères, c’est à l’inverse bien le principe de base des structures privées. En effet, il est très difficile de trouver à Budapest une structure privée sans ouverture linguistique. Par contre, le niveau d’immersion dans une langue étrangère varie fortement d’une structure à l’autre.

En ce qui concerne les langues «enseignées», l’anglais est de loin la première, puis l’allemand. Trouver une structure française ou hollandaise pour les moins de trois ans relève d’un exploit.

L’école qui se dit de proposer à Budapest le meilleur niveau d’éducation en anglais par des éducateurs exclusivement de langue maternelle anglophone est l’école A to Z (www.atoz.hu) ouverte aux enfants de 2 ans et demi ans à 6 ans dans le XIIe arr. Dans cette structure, l’accent est vraiment mis sur l’apprentissage de l’anglais comme langue étrangère par immersion totale. Les enfants qui n’ont aucune connaissance de la langue en arrivant bénéficient de classes spéciales permettant d’acquérir rapidement des connaissances de base et des phrases types. Certes le prix à payer est sensiblement plus élevé pour accéder à cet établissement.

Les deux autres écoles anglophones les plus courues aussi bien des communautés étrangères que hongroises sont : Happy Kids dans le XIIe arr. (www.happykids.hu) et SuperKids dans le IIe arr. (www.superkids.hu). Il s’agit de deux structures relativement similaires. Les journées se déroulent exclusivement en anglais, mais les éducateurs ne sont pas forcément tous natifs anglophones. Les deux établissements se trouvent sur les collines verdoyantes de Buda, leur philosophie est comparable et met l’accent sur le développement des capacités de l’enfant à vivre dans un environnement multiculturel.

Puis viennent les établissements moins connus des familles étrangères, du fait de leur taille et donc de leur capacité réduite à communiquer auprès des expatriés mais aussi parce que leur enseignement linguistique est moins poussé.

Nous pouvons citer dans le IIe arr. Habakukk (www.habakukk.hu), où ont été ouvertes des classes anglophones et germanophones, le Pinokkio Magánóvoda (www.pinokkioovoda.hu), où l’anglais est uniquement proposé sous forme de cours quotidiens dès le plus jeune âge mais sans que la journée se déroule vraiment en anglais. Dans le XIIe arr. on trouve également Kinderklub (www.kinderklub.hu), avec deux groupes en anglais et un groupe en allemand. Leur approche linguistique consiste à habituer l’enfant à entendre la langue étrangère tout au long de la journée, avec des phrases simples sur les tâches quotidiennes, sans pour autant avoir une immersion totale. C’est un des rares établissements scolaires qui dispose de sa propre chambre à sel, très utile pour prévenir des infections de type bronchite. Les groupes de crèches ne disposent plus d’initiation linguistique. Enfin, il y a aussi Mother Goose (www.mothergoose.hu), une toute petite structure, ou Pingvin Ovoda (www.pingvinovoda.hu), où l’enseignement de l’anglais est proposé selon la méthode Helen Doron lors de cours hebdomadaires.

Dans toutes ces structures, les classes ont des effectifs relativement réduits par rapport à ceux des établissements publics. Les groupes accueillent 12 à 15 enfants maximum. Soit ils sont constitués en fonction de l’âge des enfants, soit il s’agit de groupes multi-niveaux, c’est-à-dire qu’en maternelle, dans une même classe, on peut avoir un enfant de 3 ans et de 6 ans. Les deux solutions ont leurs avantages et inconvénients. Les groupes sont encadrés souvent par deux enseignants qui sont eux-mêmes secondés par des assistantes maternelles. Dans la plupart des cas plusieurs activités extrascolaires sont proposées par les établissements : natation, ski, danse, foot, gymnastique, etc…

D’un autre côté ces structures peuvent accueillir les enfants par demi-journée ou sur des journées complètes. La flexibilité des horaires d’ouverture et de fermeture de ces établissements est souvent citée parmi les avantages les plus importants par les parents. Nous trouvons aussi quelques structures de garderies à Budapest où il est possible de laisser son enfant juste quelques heures et sans une fréquence régulière, comme Mazsola dans le IIe arr. arrondissement.

Pour les germanophones, il est indispensable de citer Osztrák Magyar Óvoda, la maternelle austro-hongrois du XIIe arr. (http://osztrak-magyar-ovoda.internettudakozo.hu/) qui a été fondée il y une dizaine d’années par un ordre catholique. Pour les francophones, dans le IIe arr., tout proche du Lycée Français, une toute petite structure, la Crèche Picoti, accueille une douzaine d’enfants en français. Et pour finir, les néerlandophones doivent se contenter de quelques heures dispensées dans les structures socioculturelles de quartier.

Cette liste est loin d’être exhaustive mais offre un aperçu de ce qui est proposé à Budapest et une fois de plus on se rend compte qu’en Hongrie, l’enfant est bel et bien roi.

Agi Ducrot

 

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