Et la grippe fut

Et la grippe fut

La circulation du virus AH1N1 s’est finalement intensifiée au niveau national pour dépasser la limite officielle au-delà de laquelle il convient de parler de pandémie. La Hongrie se mobilise pour lutter contre l’épidémie.

Jusqu’au 18 novembre, l’Autorité Nationale de la Santé a enregistré plus de 20 000 nouvelles consultations médicales liées à la grippe, dont la moitié à Budapest et aux alentours, et a ainsi déclaré une pandémie nationale. Tandis que 10% de la population hongroise s’est déjà fait vacciner, jusqu’au pic du virus, pronostiqué pour le mois de janvier, il serait préférable d’en protéger 60 %, a souligné le ministère de la santé.

Dès lors, la campagne de vaccination doit s’intensifier. Contrairement au modèle autrichien, où elle a lieu sur les places publiques, dans des unités médicales mobiles, en Hongrie le gouvernement a finalement décidé d’élargir la capacité des hôpitaux et d’y installer des unités de vaccination temporaires. Le nombre de décès dus au virus reste stable avec 7 cas recensés.

Ce n’est pas le cas en Ukraine, où après avoir enregistré plus de 60 décès dus à des problèmes respiratoires, le virus est considéré comme un danger envers la sécurité nationale. Le président a alors fait appel à ses partenaires stratégiques, les Etats-Unis, l’Union Européenne, l’OTAN et les pays voisins, pour demander des équipements et des doses de vaccin supplémentaires afin de pouvoir enrayer la pandémie.

La situation hongroise est heureusement plus rassurante, souligne le ministre de la santé. On dispose de suffisamment de vaccin et de plus en plus de sites de vaccination. La seule (petite) difficulté est la procédure d’acquisition du vaccin puisqu’il faut se voir délivrer une prescription médicale avant d’acheter le vaccin en pharmacie pour ensuite retourner consulter son médecin généraliste pour la vaccination à proprement parler. Le gouvernement souhaite mettre en place un système plus efficace et plus rapide mais les détails de sa mise en place n’ont pas encore été communiqué à l’heure où nous mettons sous presses.

 

Tourisme de vaccination

 

Par ailleurs le virus a contribué au développement d’un “tourisme de vaccination” de la Slovaquie vers la Hongrie. En effet la Slovaquie ne dispose pas d’un stock de vaccins suffisant et les habitants se trouvant à proximité de la frontière cherchent donc à s’en procurer en Hongrie. Rien n’en les empêche car, au sein de l’UE, grâce à l’harmonisation des procédures médicales, il est possible d’acheter des médicaments à l’étranger à l’aide d’ordonnances nationales. En Hongrie, la lutte contre la pandémie est une priorité: tandis qu’entre le 12 septembre et le 5 novembre 1,4 millions de vaccins avaient été livrés aux pharmacies, pendant les deux premières semaines du mois de novembre, ce nombre s’élève à 600 000 doses pour atteindre un taux de vaccination proche de 40% au mois de décembre.

 

Kata Bors

Catégorie