Tapis rouge

Tapis rouge

Cette année, quatre productions hongroises étaient présentes au Festival de Cannes. Bien qu’aucune d’entre elles n’ait été primée, voici un petit tour d'horizon des filmss hongrois sous le soleil de Cannes.

Le regard des cinéphiles hongrois se tourne indubitablement vers le dernier film de Kornél Mundruczó, présenté en compétition. Avec Szelid teremtés - A Frankenstein terv (Un garcon fragile- Le projet Frankenstein), ce réalisateur originaire de Gödöllô est présent pour la quatrième fois sur la Croisette. Ce long-métrage, libre adaptation du roman de Mary Shelley Frankenstein, met en scène un jeune garcon, Rudi, qui tente de réintégrer sa cellule familiale après une année passée en pensionnat. Par hasard, Rudi se retrouve dans un casting et sa personnalité fait mouche. Le réalisateur n’est autre que son père, que Rudi recherche depuis son retour. Un film troublant dans lequel se mêle violence psychologique et enquête policière.

Adrienn Pál, de la réalisatrice Ágnes Kocsis et sélectionné dans la catégorie “Un Certain Regard”, présente le destin de Piroska, infirmère dans un service de soins palliatifs et qui voit son quotidien bouleversé lorsqu’elle part à la recherche d’Adrienn, son amie d’enfance. Cette quête, teintée d’incertitude, va la conduire sur le chemin de sa propre mémoire et de son passé.

En marge de ces sélections phares du festival, le film Két lány az utcán (Deux filles dans la rue), film de 1939 du réalisateur André de Tóth, est présenté dans la catégorie Cannes Classics. Deux filles, Gyöngyi et Vica, fuient leur village pour Budapest. La première est issue d’une famille aristocratique mais reniée par son père à cause de sa grossesse. La seconde est orpheline et trouve refuge dans la capitale pour échapper à un beau-père menaçant. Elles se rencontrent au détour d’une rue et décident de s’installer ensemble, sans savoir que cette décision va radicalement boulverser leur destin.

Autre époque, autre format, le court-métrage Itt vagyok (Je suis là), de Bálint Szimler, concourt pour l’un des prix décernés par la Cinéfondation aux trois meilleurs courts et moyens-métrages de la sélection. Créée en 1998, la Cinéfondation a été fondée dans le but de soutenir la nouvelle génération des jeunes cinéastes du monde entier, assurant la relève de la production cinématographique.

Isma Hassaine Poirier

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