Pour marquer le 150e anniversaire de sa création, les responsables de l’Académie de Musique (Zeneakadémia) nous annoncent une série d’événements majeurs

Pour marquer le 150e anniversaire de sa création, les responsables de l’Académie de Musique (Zeneakadémia) nous annoncent une série d’événements majeurs

Zeneakadémia

C’est en novembre 1875 que fut fondée l’Académie de Musique de Budapest (Zeneakadémia) sous l'appellation d’Académie royale nationale hongroise de musique. Parmi ses fondateurs Franz Liszt qui y enseigna de 1876 à sa mort survenue en 1886 et en fut le premier président. En janvier 1919, l'Académie prend le nom de Collège de musique, puis en 1925 celui de Liszt, qu'elle porte encore de nos jours. C’est en 1907 que fut édifié le nouvel édifice de style Art Nouveau qu’elle occupe actuellement. Le bâtiment dispose d'une grande salle de concert (1300 places), de la plus grande bibliothèque musicale du pays et, depuis 1997, d'une studio d'enregistrement. Outre l’organisation de concerts et récitals, elle tient également lieu de Conservatoire national, dont les cours sont très recherchés.

Pour célébrer son 150e anniversaire, ses responsables nous ont conviés à une conférence de presse nous présentant les manifestations appelées â célébrer l’événement. Un programme riche et varié, comme on en jugera.

Pour commencer, son recteur Gábor Farkas nous rappelle que cette saison marquera également deux autres anniversaires: les 50 ans de l’Institut Kodály fondé à l’initiative de son épouse, consacré à un enseignement selon la méthode „Kodály”, qui a accueilli à ce jour quelque 7000 étudiants issus de soixante pays. A ce propos, signalons que le 7 août prochain sera monté par la Société internationale Kodály un concert consacré à des œuvres du compositeur. Autre anniversaire: les 60 ans de la création d’une chaire de Jazz, genre désormais à traiter à part égale avec la musique dite „classique”.

Parmi les concerts prévus à la rentrée, deux temps forts. Le 22 octobre, pour marquer l’anniversaire de la naissance de Liszt, son concerto en mi bémol majeur et, de Saint Saens, la 3e symphonie avec orgue sous la baguette de Gábor Takács-Nagy. Suivra le 14 novembre, un concert de gala placé sous la direction du jeune chef Dárius Teremi avec un programme associant oeuvres traditionnelles du répertoire et composition contemporaine (Liszt, „Les Préludes”, Bartók, premier concerto pour violon, „Festival Prolog” de Dezső Zsiross-Antalffy et une création contemporaine de Máté Bella). Enfin, nous signalerons la tenue le 23 novembre d’une soirée de gala célébrant le jubilé de la chaire de Jazz.

Parmi les séries annoncées, tout d’abord reprise de la série „Trésors cachés” (Rejtett kincsek) offrant un large spectre de la musique du XXe siècle pour des œuvres à découvrir. Suivra une série „Légendes musicales” essentiellement consacrée au piano avec la participation de pianistes issus du Conservatoire s’étant forgé depuis une solide réputation (tels Dezső Ránki, Dénes Várjon ou encore János Balázs). Autre reprise, la série consacrée aux Quatuors à cordes avec la participation d’ensembles tels que le quatuor Keller, reprise destinée à perpétuer une tradition solidement établie lancée par le violoniste Sándor Végh. Enfin, reprise des concerts de musique de chambre avec la tenue en novembre prochain d’un Festival de Musique de Chambre dédié à la mémoire de Pablo Casals.

Des activités extra musicales également, avec notamment une série de conférences accompagnant le bicentenaire de l’Académie des Sciences. Enfin, à mentionner une initiative „hors les murs” avec une présence active sur des sites extérieurs. Pour terminer, ses organisateurs mettent l’accent sur le soutien à de jeunes solistes encore en cours d’études ou à peine sortis, tels le pianiste Fülöp Ránki ou encore la jeune flûtiste Anna Pintér qui nous a servi une œuvre inédite pour clore la matinée.

Une institution que l’on peut considérer à juste titre comme l’une des plus prestigieuses non seulement dans la région, mais également bien au-delà.

Pierre Waline

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