La dame à quatre pattes

La dame à quatre pattes
Noël approchait à grands pas.  Paris avait déjà enfilé sa nouvelle robe du soir, toute en lumières. Au-dessus de la ville, vu du ciel, aucun pilote ni aucun ange n’aurait pu deviner qu’à quelques heures de vol d'ici, les hommes s’entretuaient à la guerre et que, sur la Terre, on avait ordonné de baisser les chauffages et les lumières.  Paris s'en moquait royalement, telle une reine. 

Institut français de Budapest: présentation d’un ouvrage sur la vie littéraire dans le Paris des années 1840 autour des relations entre la poétesse Louise Colet et Gustave Flaubert, par Eszter Röhrig (1)

Eszterkönyve
En 1846, le jeune Gustave Flaubert, encore pratiquement inconnu, rencontre dans l’atelier du peintre James Pradier une certaine Louise Colet. Il est âgé de 25 ans, elle de 36. Ils deviendront amants. Elle quitte son mari l’année suivante, mais la liaison, qualifiée d’orageuse, ne durera guère. (Nous laissant néanmoins une riche correspondance.)

Alfonso und Estrella, opéra inédit de Schubert en première sur la scène de Budapest

Alfonso und Estrella
Essentiellement connu pour ses lieder, ses œuvres pour piano et sa musique de chambre, qui sait que Schubert composa également des opéras ? Quinze opéras demeurés des échecs ou semi échecs. Tel Alfonso und Estrella, donné ce soir en version de concert (légèrement mise en scène) au Palais des Arts de Budapest. Un genre auquel le jeune Schubert tenait particulièrement, meilleure façon de se faire connaître et de se procurer quelque revenu. Mais il faut dire que la concurrence était rude avec des compositeurs comme Paër ou Maÿr, sans parler de Salieri qui occupait alors le devant de la scène et de Weber dont le Freischütz fut précisément donné cette même année (1).

Soirée souvenir pour célébrer le 101ème anniversaire de la naissance de Cziffra

Cziffra
Voici 101 ans, naissait le pianiste Georges (György) Cziffra à Budapest. Une occasion pour les mélomanes de célébrer sa mémoire. Dans le monde entier, certes, mais surtout en France, sa terre d’adoption et en Hongrie, sa terre natale. C’est ainsi qu’était montée ce 5 novembre à Budapest une soirée en sa mémoire, soirée qui s’est tenue à l’Académie de Musique, dont il avait été l’élève. Soirée qui clôturait du même coup l’année du centenaire (1). Concert autour du thème „Cziffra, l’improvisateur”, sous le motto „La musique en toute liberté” („A Zene szabadsága”). Soirée initiée par le pianiste János Balázs qui fonda voici sept ans un Festival Cziffra qui se tient chaque mois de février à Budapest. Improvisateur, que oui ! Au-delà de ses célèbres interprétations de Liszt et du répertoire romantique (2), Cziffra fascinait son public par ses brillants talents d’improvisateur, dont des témoignages nous sont restés par le disque.

Pour honorer nos Morts, une œuvre rarement jouée : le Requiem de Berlioz

berlioz
En cette période où nous célébrons la Fête de tous les saints et le souvenir de nos proches disparus, il est de coutume de donner un Requiem. Parmi les œuvres programmées à cette occasion, vient généralement en tête le Requiem de Mozart, suivi de la Messe des Morts de Verdi ou encore du Requiem de Fauré. Plus rarement un Requiem allemand de Brahms. Mais pratiquement jamais la Grande Messe des Morts de Berlioz, probablement en raison de son effectif imposant difficile à réunir. Lacune qui fut comblée lors d’un concert donné ce 1er novembre à Budapest.