Pour honorer nos Morts, une œuvre rarement jouée : le Requiem de Berlioz

berlioz
En cette période où nous célébrons la Fête de tous les saints et le souvenir de nos proches disparus, il est de coutume de donner un Requiem. Parmi les œuvres programmées à cette occasion, vient généralement en tête le Requiem de Mozart, suivi de la Messe des Morts de Verdi ou encore du Requiem de Fauré. Plus rarement un Requiem allemand de Brahms. Mais pratiquement jamais la Grande Messe des Morts de Berlioz, probablement en raison de son effectif imposant difficile à réunir. Lacune qui fut comblée lors d’un concert donné ce 1er novembre à Budapest.

Budapest : deux formations réunies sur scène pour célébrer Haydn

Haydn
Institué à l'initiative du chef hongrois György Vashegyi sous le nom de Haydneum, un centre hongrois de musique ancienne et classique est voué à la diffusion des productions de Joseph Haydn (et de son frère Michael) et à la promotion d'œuvres de leurs contemporains (plus largement du répertoire baroque en lien avec la Hongrie). Quoi de plus normal quand on sait que Joseph Haydn passa une grande partie de sa vie au service de princes hongrois, les Esterházy. Au-delà des concerts, le centre, inspiré du Centre de Musique baroque de Versailles, propose des débats, conférences et formations. Pour ce qui concerne les concerts, il offre au public hongrois deux temps forts par des festivals montés chaque automne et chaque printemps. 

Histoires du passé ?

Avant la rafle
Avant la rafle (Stilus, 2022) de Patrick Wald Lasowski raconte l’histoire d’une courte période qui avait précédé un « pogrom à la française » effectué à Paris en 1942, récit suivi des « mémoires » d’un Saint-cyrien, engagé dans le contre-espionnage au service de la Résistance. Le livre réserve toute une série de surprises, puisque son auteur, bien qu’il soit une figure polyvalente de la littérature française contemporaine, jusqu’ici s’est fait remarquer surtout comme chercheur et essayiste, étant l’un des plus grands spécialistes de la littérature des XVIIIe et XIXe siècles. Professeur émérite de l’Université de Paris 8 (Vincennes-Saint-Denis), il a publié une vingtaine d’ouvrages d’une originalité frappante et d’une érudition imposante dont il est difficile d’esquisser même dans les grandes lignes les contours essentiels. Ce roman complexe, pour une fois, rompt avec tous ses antécédents personnels en se plongeant dans le passé récent de la France à travers des textes documentaires fictionnalisés (pourtant d’inspiration autobiographique sensible) pour évoquer des événements de la plus grande importance.

France-Hongrie :  ces hommes et événements qui, au fil des siècles, marquèrent le rapprochement entre les deux peuples

Livre Andreani
„J'ai eu la chance de pouvoir résider et travailler comme ambassadrice pendant quatre ans en Hongrie et je suis tombée sous le charme de ce pays et de sa langue comme de très nombreux Français qui y ont résidé. J'ai été en outre frappée tout au long de ma mission par l'incroyable richesse et ancienneté des relations entre nos deux pays, mais aussi par la méconnaissance entre nos deux peuples.” Tels sont les termes par lesquels Pascale Andreani introduit l'ouvrage qu'elle vient de publier sous le titre „Le mot de l'ambassadrice, France et Hongrie depuis toujours” (1).

Anna Stein : voyage artistique entre la France et la Hongrie

Stein Anna
Anna Stein, parisienne hongroise. Après une longue carrière, remplies d’expositions à travers le monde, l’artiste a lancé il y a deux semaines, le prix « Anna Stein ». Femme aux multiples casquettes, peintre, créatrice de bijoux sculptures, sculpteure, écrivaine et maintenant organisatrice d’évènements rien n’effraie cette française d’adoption.

Deux œuvres inédites de Haydn et Hummel  pour ouvrir le festival de musique sacrée „Haydneum”

Haydn
Fondé l’année dernière à l’initiative du chef hongrois György Vashegyi, le Centre de Musique ancienne hongroise, à l’instar du Centre de Musique baroque de Versailles, a pour vocation de présenter et promouvoir des œuvres inédites en rapport avec la Hongrie. De l’époque baroque aux préromantiques en passant par l’école classique viennoise, ce qui couvre une période de deux siècles allant de 1630 à 1830. Son nom Haydneum est lié à la personnalité du compositeur autrichien qui passa une grande partie de sa vie au service de princes hongrois, les Esterházy. Parmi les activités du Centre : le montage de festivals, mais aussi l’attribution de bourses et la tenue de masters.

Tel père, tel fils ?  Un autre Bach en concert à Budapest

CPEBach
Qui était-il ? Cinquième enfant (second survivant) de Jean Sébastien et de sa première épouse Maria Barbara, Carl Philipp Emmanuel Bach reçut ses premières leçons de son père. Dès son plus jeune âge, il jouait de mémoire au clavecin les œuvres entendues à la maison.  Après de solides études et une formation juridique, Carl Philpp fut engagé à la cour du roi de Prusse Frédéric le Grand où il passa près de trente années. Pour rejoindre ensuite Hambourg où il succédera à Telemann (son parrain) au poste de Directeur de la musique. Il était alors connu pour son ouvrage sur „l’art de jouer du clavier” (1), Mozart lui-même reconnaissant lui devoir beaucoup. Au demeurant apprécié, outre Mozart, de Haydn (qui lui rendit visite à Hambourg) et de Beethoven.

Budapest : „Le retour de Tobie”, oratorio inédit de Haydn au Palais des Arts

Tobia
De Joseph Haydn, les mélomanes connaissent ses deux grands oratorios que sont la Création et les Saisons, véritables chefs d’œuvre, créés à Vienne respectivement en 1799 et 1801 avec le succès que l’on sait. Mais qui sait que vingt-cinq ans plus tôt, un autre oratorio de sa composition avait été donné à Vienne ? C’était les 2 et 4 avril 1775. Haydn, alors employé chez le prince Nicolas Esterházy, avait quarante-trois ans, en pleine maturité et en pleine possession de ses moyens. Son titre : „Il Ritorno di Tobia” („Le retour de Tobie”).

Budapest : Haydn et Mozart associés dans un même concert ... pour nous remonter en ces temps difficiles

Haydn&Mozart
On sait que, malgré leur différence d’âge (25 ans), Haydn et Mozart furent d’excellents amis, exprimant l’un à l’autre leur admiration réciproque. A cet égard, un mot sur leur dernière rencontre qui remonte à décembre 1790. Alors que Haydn s’apprêtait à rejoindre Londres, Mozart le quitta sur ces mots : „Je crains que nous soyons en train de faire nos adieux”. A qui pensait-il ? Un an plus tard, Mozart n´était plus (1). Il est donc naturel qu’ils fussent tous deux associés dans un concert donné ce dimanche à Budapest.

Notre coup de cœur : „Les Tributaires”, épopée émouvante d’une famille franco-hongroise à travers les remous de l’Histoire

Tributaires
Les Tributaires (1) se lit comme un roman. Un roman passionnant. Non pas imaginé, mais inspiré d’une histoire réelle. Celle d’une famille et de son entourage. Qui nous emmène dans un long voyage à travers le temps et l’espace, des rives de la Seine au Danube jusqu’au Don, en passant par la Tisza, le Rhône et le Rhin. Long voyage au milieu des remous de l’Histoire qui ont bousculé ce demi-siècle (de la Guerre à nos jours). Écrit dans un style léger et alerte, parfumé d’un zeste d´humour, voilà un ouvrage qui se lit de bout en bout avec plaisir. Avec plaisir, mais non sans émotion face au quotidien de ces héros que nous font revivre les auteures. Une lecture vivement recommandée.