Des relations extérieures durables

Des relations extérieures durables

La Hongrie et la Chine

 

La diversification et la recherche de nouveaux partenaires deviennent nécessaires pour redresser la situation économique de la Hongrie. La crise financière qui sévit dans le vieux continent a inspiré beaucoup de dirigeants politiques et les pousse à rechercher des investisseurs étrangers, parfois en dehors de l'espace européen. C'est pourquoi le gouvernement hongrois démarche aujourd'hui les chinois, comme il l'a fait avec l'Egypte un peu plus tôt.

Si Viktor Orbán a été accueilli à bras ouverts en Egypte, l'énergie dépensée pour renforcer le partenariat avec ce pays arabe n'a pas porté ses fruits, la situation de crise politique de toute cette région ces derniers mois a en effet obligé la Hongrie à cesser les pourparlers avec l'Egypte, momentanément. En Chine, par contre, les rencontres ses sont multipliées entre les dirigeants des deux pays afin de développer la coopération économique et surtout commerciale. Il est vrai que les relations entre la Hongrie et la Chine ont résisté à l’épreuve du temps. Elles se déploient désormais grâce aux efforts conjugués des deux gouvernements. Wen Jiabao, le Premier ministre chinois, a même déclaré que «des échanges constructifs s'intensifient entre la Hongrie et la Chine leur permettant d'entrer dans une nouvelle phase des relations bilatérales». Viktor Orbán a profité de sa visite en Chine, en vue de participer à la cérémonie d’ouverture de l’Exposition universelle de Shanghai, pour approfondir les relations de son pays avec la Chine. M. János Martonyi, ministre des Affaires étrangères en Hongrie, soutient également que la Chine est un partenaire durable pour la Hongrie.

Une visite prometteuse

Viktor Orbán s'est donc rendu en novembre 2010 en Chine, le premier voyage officielle d'un dirigeant hongrois depuis 7 ans. La délégation hongroise a établi un programme de visites et négociations dense, dans plusieurs domaines comme les transports et les télécommunications. Les rencontres ont eu vocation à encourager le développement des sociétés déjà présentes dans les deux pays respectifs. Un accord diplomatique, entré en vigueur le 6 octobre 2009, a déjà permis une augmentation rapide des relations commerciales entre la Hongrie et la Chine. La chine y voit un double avantage : L’Europe est un marché fondamental et la Hongrie une excellente porte d’entrée dans ce marché.

Investissements et création d’emplois

Le gouvernement hongrois a promis pendant sa campagne électorale de créer un million d’emplois dans un temps record. Afin de respecter cet impératif, il devient urgent de trouver des ressources. La Chine semble dès lors providentielle. La délégation hongroise a d'ailleurs souligné que les sociétés chinoises déjà actives su le territoire hongrois ont reçu l'accord des autorités publiques pour renforcer leur présence.

Des accords pour de nouveaux investissement ont également été conclus : la société de télécommunications ZTE et Huawi envisage de s’installer en Hongrie ( 1500 à 2000 emplois). Dans le domaine des transports, Viktor Orbán a obtenu de Chen Feng, président du groupe Hainan, un accord pour créer une nouvelle compagnie aérienne en Hongrie, réorganiser Malév et développer les liaisons aériennes entre les deux pays. Orbán s'est penché également sur les sujets d'industrie chimique, en l’occurrence avec Wanhua Industrial Group, en affichant sa volonté d’accroître la présence de cette société en Hongrie où elle est actuellement un actionnaire minoritaire de Bosrsodchem.

Hamid Hammad

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