Choisissez votre député

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Rencontre avec les candidats aux législatives

Français de l’étranger, un 2ème temps fort électoral s’ajoute à votre agenda. Il s’agit en effet d’élire votre député qui vous représentera à l’Assemblée nationale. Mais cette nouvelle élection n’est pas sans susciter des questions :  Quel est le rôle de ces nouveaux députés ? Quelles seront leurs missions ? Qu’est-ce qui les différencie des députés nationaux et européens? Le JFB a interrogé les candidats à ces législatives actuellement en campagne électorale. 8 d’entre eux nous ont répondu. Voici leurs réponses (présentées par ordre alphabétique et transmises avant le 2ème tour des présidentielles).

 

 

Les questions posées aux candidats par le JFB sont les suivantes :

1 : Comment concevez-vous votre rôle de député des Français de l’étranger étant donné que c’est une toute première ? Quelles seront vos marges de manoeuvre concrètement ?

2 : Pouvez-vous pesez sur les mesures touchant les Français prises par les Institutions européennes ? Qu’est-ce qui vous distingue en cela des députés européens ?

3 : Quelles sont vos propositions pour l’enseignement du français à l’étranger (bourses, frais de scolarité, apprentissage, reconnaissance des diplômes….) ?

4 : Comment s’organise votre campagne ? Organisez-vous des visites dans les différents pays de la 7ème circonscription, Budapest particulièrement ?

 

Eric Bourguignon

Front de gauche

1.: Aller régulièrement à la rencontre des Françaises et Français de la 7ème circonscription pour saisir encore plus dans le détail leurs attentes et besoins (éducatives, consulaires, économiques et politiques). De cette expérience, travailler avec d’autres député(e)s dans la future assemblée élue – et pas seulement celles et ceux des Français de l’Etranger – pour des réformes enfin justes socialement, dans le cadre de l’intégration européenne, qui servent les intérêts des Français de Hongrie et de ceux du reste du monde. Il faudra rapidement établir les priorités avec d’autres député(e)s pour préparer les dossiers et le parcours législatif efficacement.

2.: Un député français de plus pour alerter sur les développements autoritaires du gouvernement hongrois ne sera pas de trop! Les restrictions de libertés inquiètent les Français de Hongrie, et bien-sûr leur potentiel représentant.

Les Institutions européennes (dont la Commission européenne), sont mises en place par les différents gouvernements nationaux, et dans le rapport de force avec le Parlement européen. Le Front de Gauche entend changer les rapports des forces politiques à Bruxelles, et cela passe par un gouvernement de gauche à Paris, et des nouveaux gouvernements de gauche ailleurs en Europe. L’élection du 22 avril vient déjà d’envoyer un signal puissant pour lutter contre les politiques libérales d’austérité. Les députés des Français de l’Etranger du Front de Gauche auront la responsabilité essentielle à Paris d’accélérer ou de stopper la transcription en Droit Français des mesures - utiles ou non - prises à Bruxelles.

3.: Une augmentation du budget de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) ; Des bourses sur critères sociaux pour corriger les inégalités de l’accès aux établissements scolaires de l’AEFE; Une augmentation du budget du Centre National d’Enseignement à Distance (CNED) pour les enfants loin des établissements de l’AEFE; Le soutien du programme Français Langue Maternelle (FLAM); Un nouvel engagement franco-hongrois sur 30 ans de créer réciproquement 50 postes de professeurs de Français en Hongrie et réciproquement 50 postes de professeurs de Hongrois en France (ou plus à discuter); S’engager avec les Hongrois à créer et maintenir réciproquement dans nos deux pays des places de crèches publiques bilingues franco-hongroises (anglais troisième langue… ); Création de diplômes communs (avec un pays tiers Allemagne ou Grande-Bretagne par exemple), pour en faciliter ensuite la reconnaissance…

4.: De nombreux Français de l’Etranger sont ouverts sur le Monde et nous soutiennent. Internet nous permet d’animer ces réseaux dans la durée (http://eric-bourguignon.fr/). Je suis déjà allé à Berlin le 18 avril pour un débat public avec 5 autres candidats. J’irai en Autriche, puis à Prague, et dans d’autres villes allemandes.

Budapest ? Très volontiers pour soutenir les Démocrates et si vous organisez la soirée de débat avec les électeurs ! J’y étais une journée en juin 2011 pour un congrès scientifique. Bien trop court pour visiter les hauts lieux de la Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale, et aussi ceux de 1956! Je cherche un guide !

 

Nicolas Jeanneté

Alliance Républicaine, Ecologiste et Sociale

1.: Un député des Français de l’étranger est un député français comme un autre. Il contrôlera le gouvernement, votera les lois et fera des propositions de lois ou déposera des amendements dans l’intérêt de la Nation et plus particulièrement dans l’intérêt des électeurs qu’il représente, c'est-à-dire dans mon cas les Français de l’Etranger.

Je suis un centriste. Mon objectif est aussi de constituer avec François Bayrou, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin un groupe fort à l’Assemblée Nationale qui travaillera dans l'intérêt général et au-delà de tout clivage partisan. Et bien entendu, je n’oublie pas la mission de « médiateur » entre les électeurs et les grandes administrations françaises ou européennes pour essayer de résoudre au quotidien et très concrètement des problèmes que peuvent rencontrer des français vivant à l’étranger. Sans oublier le rôle de porte-parole, « d’ambassadeur-bis mais sans droit de réserve » auprès des Etats qui sera très important pour un député des Français de l’étranger.

2.: Bien évidemment et notre rôle est essentiel et complémentaire à celui des députés européens. D’ailleurs, si je suis élu, je m’engage à appartenir à la Commission Européenne de l’Assemblée Nationale qui a un rôle d’information mais aussi de contrôle des textes européens. Son rôle est primordial notamment auprès de la COSAC, la Conférence des Organes Spécialisés dans les Affaires Communautaires, qui représentent les parlements nationaux de chaque pays de l’Union Européenne et qui influe sur la législation européenne notamment sur les questions relatives aux droits fondamentaux.

3.: 4 propositions principales 1. Pour les lycées français, abroger le principe de la PEC (Prise en charge des frais de scolarité) en revenant au principe plus juste des bourses en fonction des revenus 2. Augmenter le budget FLAM (Langue maternelle française pour les 5-15 ans) afin d’aider plus de projets en Europe  3. Relancer une vraie politique de l’apprentissage européen avec un statut de l’apprenti européen et la mise en place de programmes d’apprentissage européens avec l’aide des régions sur le modèle d'Erasmus ou des programmes Leonardo ou Petra. 4. Relancer le schéma LMD (Licence-Master-Doctorat) auprès des instances européennes et des ministères de l'Education, notamment en matière d'harmonisation des programmes.

4.: J’habite Berlin depuis 9 ans où je dirige une petite pme-pmi culturelle qui a ouvert un bureau à Berlin en 2003 et un à Varsovie en 2007. Je connais bien la circonscription  car mon travail m’amène déjà depuis des années à parcourir les différents pays pour y organiser des événements culturels francophones souvent en partenariat avec des entreprises françaises ou les Instituts français. Depuis l’annonce de ma candidature fin 2011, j’ai accéléré mes déplacements, rencontré de nombreux expatriés lors de réunions « d’appartements » et organisé 5 réunions thématiques sur les thèmes principaux de ma campagne : l’enseignement à l’étranger, la défense de notre politique culturelle, l’avenir de  notre réseau consulaire, la fiscalité et la politique transfrontalière. Je me suis rendu déjà deux fois à Budapest ces derniers mois. Une réunion est à nouveau prévue mi-mai. Mon programme, je l’ai élaboré avec les expatriés qui partagent comme moi les valeurs républicaines, humanistes, sociales et européennes. Il est d’ailleurs disponible sur mon site.

 

Pierre-Yves Le Borgn’

Parti socialiste /Europe Ecologie les Verts

1.: Si je suis élu en juin, je serai comme tous les autres députés un plein et entier parlementaire de la Nation, engagé dans le travail législatif à l’Assemblée Nationale et présent sur le terrain, à l’écoute des attentes de nos compatriotes, soucieux de leur venir en aide. J’ouvrirai une permanence parlementaire en Allemagne et me déplacerai chaque semaine au cœur de la circonscription. Au sein du groupe socialiste comme de l’Assemblée Nationale, j’aurai à cœur de m’imposer dans les débats et les choix relatifs à l’enseignement à l’étranger, au service public consulaire, à l’action sociale, à la politique culturelle extérieure et au droit européen de la famille.

2. : Le député doit être l’aiguillon des positions gouvernementales concernant toutes les questions touchant à la citoyenneté européennes : droit de la famille (mariage, divorce, obligations alimentaires, gardes d’enfants, tutelles sur les personnes âgées dépendantes, successions), transfert des retraites et allocations chômage, reconnaissance des diplômes et des périodes de formation professionnelle, lutte contre les discriminations dans l’accès à l’emploi. Il doit y avoir un débat au Parlement pour définir la position de la France sur ces questions. Le député national davantage que le député européen peut encourager la réalisation effective de coopérations renforcées sur ces sujets entre pays désireux d’aller plus vite et plus loin qu’à 27.

3. : Je souhaite réduire largement les frais d’écolage dans les lycées français par un système de bourses à caractère social, rendant l’école gratuite pour les familles les moins aisées et moins chères pour les familles aux revenus moyens. Je soutiens la proposition de François Hollande de supprimer la prise en charge dans les classes de terminale, première et seconde, qui a déséquilibré le financement du réseau d’enseignement à l’étranger et renchéri les coûts de scolarité dans les autres classes. Je m’engage aussi pour le développement de cycles bilingues à fin de double certification dans le réseau d’enseignement du pays de résidence. Sur la reconnaissance des diplômes et des périodes de formation professionnelle, l’Europe a une obligation de résultats et je pèserai pour que la France prenne toutes ses responsabilités dans ce cadre.

4. : Je suis en campagne depuis janvier 2011. J’ai organisé ou participé à plus d’une trentaine de réunions à ce jour. Je continue sur cette lancée jusqu’à l’élection. Aller au contact de nos compatriotes, c’est ma passion et aussi ma méthode. Si je suis élu, j’agirai également de la sorte. J’ai ouvert un site de campagne (www.pyleborgn2012.eu), sur lequel j’écris plusieurs fois par semaine, détaillant mes propositions, affichant mes positions, rendant compte de mes déplacements. Je suis heureux d’avoir reçu ces derniers mois en circonscription le soutien de personnalités aussi éminentes que Stéphane Hessel et Lionel Jospin.

 

Ronan

Le Gleut

UMP

1.: La proximité malgré les distances guidera mon action. Un député est un député de la Nation dans son ensemble, mais un député ne doit pas s’enfermer à Paris.

Je resterai en permanence en contact avec les Françaises et les Français de la circonscription en allant à leur rencontre et en tenant des permanences itinérantes.

J’ai cinq priorités pour faciliter la vie des Français de l’étranger : consulat mobile pour les Français qui vivent loin d’un consulat de plein exercice, création d’un médiateur pour les questions relatives au droit de la famille des couples binationaux (garde d’enfant après un divorce, droit de succession,…), gratuité progressive de l’enseignement, faciliter l’accès aux médias français depuis l’étranger et enfin créer un portail de l’emploi des Français de l’étranger.

2.: C’est en travaillant au sein de la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale que je serai le plus efficace pour faciliter la vie des Français qui vivent en Europe. Mes échanges avec le Président de cette commission, le député UMP Pierre Lequiller, m’ont prouvé son importance pour associer le travail de l’Assemblée Nationale aux textes européens discutés à Bruxelles. Dans cette optique, la commission des affaires européennes travaille en contact étroit avec les institutions européennes (dont le Parlement européen) et ses homologues étrangers. La commission donne aussi un éclairage européen sur les projets et propositions de loi débattus à Paris. Je veux participer à l’ouverture de l’Assemblée nationale sur l’Europe.

3.: Je souhaite non seulement le maintien de la prise en charge des frais de scolarité pour les classes de lycées, mais également son extension progressive aux classes de collège. La gauche veut supprimer cette prise en charge, ce qui aurait comme conséquence un matraquage des classes moyennes, trop riche pour recevoir des bourses, mais trop pauvres pour se permettre de payer des frais de scolarité élevés surtout quand on a plusieurs enfants en âge d’être scolarisés.

De plus, je m’engage à développer l’enseignement bilingue en Europe parce que la libre circulation des personnes a eu pour conséquence, je peux personnellement en témoigner, l’augmentation des couples binationaux et la naissance d’enfants binationaux qui grandissent dans un environnement biculturel. L’Europe des citoyens est maintenant à construire.

4.: Les Français de Hongrie ont voté Nicolas Sarkozy à 40,69% au premier tour. Je tiens d’ailleurs à saluer le travail de l’équipe UMP en Hongrie. Oui un déplacement à Budapest est en préparation, nous vous communiquerons la date en temps utile. Je réalise un journal de campagne vidéos de mes déplacements que vous pouvez découvrir sur ma chaîne YouTube www.youtube.com/ronanlegleut et relate un certain nombre d’entretiens sur mon site www.ronan-legleut.eu

 

Denis Matton

Parti libéral démocrate*

1.: Pour moi, un député des Français de l’étranger est, d’une part, le représentant des intérêts des Français de sa circonscription auprès du Parlement et de l’administration. D’autre part, il est élu pour participer à l’élaboration et au vote des lois qui organisent la vie de la nation. Concernant ce rôle législatif, mon action mettra l’accent sur la réforme de l’Etat en vue d’arriver à une organisation étatique plus efficace et moins dépensière. C’est la condition pour faire baisser les prélèvements obligatoires, réduire la dette publique et amorcer notre redressement économique. Tout dépend de cela. C’est le sens de l’histoire en Europe. Je n’aurai pas de difficultés à trouver des alliés.

En ce qui concerne le rôle de défenseur des intérêts de la circonscription, mon expérience d’ancien consul m’a donné une bonne maîtrise de l’ensemble des dossiers intéressant les Français de l’étranger et je connais bien aussi par conséquent tous les rouages des administrations concernées. Par ailleurs, mon enracinement familial au cœur de la circonscription est aussi le garant d’un engagement bien informé et motivé.

J’ajoute que mes deux rôles viendront à se confondre lorsqu’il s’agira de combattre les mesures de taxation et d’inquisition fiscale touchant les Français de l’étranger que le PS et l’UMP veulent faire voter.

2.: Il faut rappeler en premier lieu que beaucoup de mesures touchant les Français prises par les institutions européennes sont  d’abord négociées entre Etats membres. Le rôle d’un député élu par des Français établis dans des pays membres ou futurs membres de l’UE sera donc d’avoir le contact avec les négociateurs français pour s’assurer qu’ils prennent bien en compte les intérêts de leurs compatriotes installés en Europe. Un élu est toujours écouté.

Les députés européens ont une vision d’ensemble, globalisante des affaires européennes. Ils défendent l’Europe comme entité organisée par delà les clivages nationaux, ce qui est une bonne chose. Un député des Français résidant  en Europe aura de son côté plus une vision de terrain et une démarche plus ciblée et locale. Par ailleurs, comme je le disais plus haut, son influence au niveau européen passera par le canal des négociateurs français au niveau intergouvernemental (conseils européens et autres instances de négociation), ce qui n’est pas rien.

3.: Mon parti prône l’instauration du chèque-éducation en France et à l’étranger. Cette formule permet à toutes les familles de recevoir un pécule qu’elles peuvent utiliser comme bon leur semble pour l’éducation des enfants. Les établissements fonctionneraient en France comme des petites entreprises autonomes de la même façon d’ailleurs que fonctionnent, avec bonheur, beaucoup d’écoles et de lycées français à l’étranger. Ce système serait donc facilement transposable à l’étranger à condition que les familles scolarisent leurs enfants dans les établissements français mais on pourrait imaginer qu’il s’étende, sous conditions, aux familles qui ne peuvent le faire pour des raisons d’éloignement géographique ou autres (apprentissage). Le système serait financé par la disparition de la plupart des tâches de gestion au ministère de l’éducation nationale.  Actuellement, il y a un gestionnaire pour deux professeurs dans ce ministère.

4.: Mes moyens sont modestes. Je fais campagne essentiellement sur Internet, par mes relais sur les réseaux sociaux. Et bien sûr grâce à la presse francophone implantée dans la circonscription. Mais si des Français souhaitent me rencontrer, je suis prêt à me déplacer.

* soutenu par le parti chrétien démocrate

 

Bruno Pludermacher

Cap21

1.: Un député des Français de l’étranger est avant tout… un député, et donc le représentant du peuple français. Son rôle premier est de voter les lois et d’approuver ou censurer l'action d'un gouvernement. Mais élu par des compatriotes résidant hors des frontières, il sera à même de porter à l’Assemblée Nationale la voix de ses électeurs, de faire prendre conscience des spécificités liées aux Français de l’étranger et de proposer des lois adaptées. Sa marge de manœuvre dépendra évidemment aussi de ce que sera la future majorité présidentielle.

2.: Certaines mesures prises par les Institutions européennes doivent être ratifiées par les Parlements nationaux. En tant que député résidant dans l’Union Européenne, nous pourrons apporter à nos collègues parlementaires français une ouverture sur ces mesures.

3.: L’augmentation des frais de scolarité dans certains établissements en gestion directe a été de plus de 7% par an en moyenne ces 10 dernières années. Cela est inacceptable et rend l’accès aux Lycées Français de plus en plus difficile pour les classes moyennes et même certaines familles de cadres supérieurs ! Quand à la Prise En Charge (PEC), elle a vite montré ses limites et fait encore plus ressortir les inégalités. Il faut tout d’abord augmenter les bourses, mais surtout les rendre accessibles au plus grand nombre, en supprimant certains critères aberrants. Il faut tendre à la gratuité du CP à la Terminale pour les classes moyennes. Il faut aussi renforcer les programmes FLAM (Français Langue Maternelle) pour les enfants scolarisés dans les systèmes locaux. Apporter plus de supports aux associations qui développent ces initiatives. La reconnaissance internationale des diplômes a déjà bien avancé dans l’Union Européenne, mais il reste encore beaucoup à faire. Ceci est surtout du ressort de l’Europe, mais des accord bilatéraux permettent souvent d’accélérer le processus.

Et pourquoi ne pas imaginer, sur le modèle d’Erasmus, un apprentissage européen ?

4.: Une campagne dans une circonscription aussi vaste ne peut se faire comme en France en arpentant les marchés et en inondant les boîtes aux lettres, même électroniques. Le web et les réseaux sociaux jouent un rôle essentiel, mais aussi les sympathisants dans les différents pays. Mais rien ne remplace les visites et les réunions publiques. J’ai participé le 18 avril à un débat avec la plupart des autres candidats organisé par vos collègues de La Gazette de Berlin ; ce fut très enrichissant.

Je connais bien Budapest pour y être allé très fréquemment professionnellement et j’y retournerai volontiers dans le cadre de cette campagne. Peut-être un autre débat, moins centré sur l’Allemagne et plus sur l’Europe Centrale ?

 

Isabelle Robin

Parti Pirate

1.Par définition, un député des français de l’étranger a les mêmes missions qu’un député élu en métropole. C’est d’abord un élu national qui représente les électeurs d’une circonscription. La 7e circonscription s’étend sur 16 pays et regroupe plus de 100 000 électeurs. Je ne vais pas installer un bureau, couteux et mondain. Je vais investir dans une infrastructure du 21e siècle. Je vais utiliser le fabuleux outil internet pour une communication démocratique. Chacun aura la possibilité de contacter sa représentante. Cette méthode  est déjà utilisée avec succès par le parti pirate.

auto;mso-add-space:auto;text-align:justify;line-height:150%">Les français de l’étranger vivent dans une autre culture et dans un autre environnement économique et social. Ils ont du recul sur la situation actuelle de la France et peuvent enrichir le débat politique par des expériences et des idées originales.

2.: Les rôles du député à l’assemblée nationale et du député européen sont complémentaires. Il y a une commission européenne à l’assemblée nationale. Les questions européennes doivent être débattues à l’assemblée nationale. C’est la première fois que des députés des français de l’étranger seront élus. Ma responsabilité d’élue sera d’être une médiatrice entre les besoins des gens et la politique concrète. La priorité du député ne devra pas être le tourisme.

Couvrir 16 pays, atteindre plus de 100 000 électeurs n’est pas possible avec les anciens moyens. Internet permet d’atteindre beaucoup de personnes et de réellement échanger. Ma priorité sera de mettre en place un « bureau internet » pour les citoyens français qui vivent à l’étranger. Je suis étonnée du nombre important de personnes que j’ai déjà pu rencontrer depuis le début récent de ma campagne grâce à l’internet. Ma mission, en tant que députée, sera de recenser et récapituler les besoins de tous les français de l’étranger et de les apporter à l’assemblée nationale.

3.: En tant qu’enseignante, je suis bien sûr sensible aux questions d’éducation. L’éducation est le bien le plus précieux de notre société. Elle est à la base de la réussite sociale et économique. L’état français en est responsable. Chaque enfant doit pouvoir bénéficier d’une école laïque et gratuite, même à l’étranger. Le réseau des écoles françaises doit répondre à la demande toujours croissante. Dans les petites villes éloignées des écoles françaises, les enfants vont dans les écoles du pays d’accueil. Ils doivent pouvoir bénéficier gratuitement d’un complément de cours en français par le CNED (Centre National d’Enseignement à Distance).

auto;mso-add-space:auto;text-align:justify;text-indent:-18.0pt;line-height:
150%;mso-list:l0 level1 lfo1">

4.      4.:Je fais une campagne à 0 euro. Le parti pirate n’a pas d’argent et je n’ai pas de fortune personnelle. Vous allez sourire. Nous faisons campagne dans notre salon, par l’internet. Nous utilisons les programmes libres, non payants. L’équipe de campagne est constituée de peu de personnes : d’abord mon compagnon et moi. Des pirates allemands nous aident, particulièrement 2 pirates de la région de Bad Homburg.

auto;mso-add-space:auto;text-align:justify;text-indent:-18.0pt;line-height:
150%;mso-list:l0 level1 lfo1">       Je pense que les voyages couteux à l’étranger ne permettent pas forcément de rencontrer beaucoup de gens. Je communique avec mes électeurs via internet. Je réponds personnellement à tous les mails des électeurs. Mon site de campagne : www.piratrice.eu

auto;mso-add-space:auto;text-align:justify;text-indent:-18.0pt;line-height:
150%;mso-list:l0 level1 lfo1">      Les candidats des grands partis peuvent se permettent de voyager car leurs partis ont de l’argent. Ils seront remboursés par l’état. Mais il faut réaliser que cet argent est l’argent du contribuable.  Je fais une campagne à 0 euro. C’est aussi un principe.

  

Jean-Claude Wambre

Indépendant

1. :les intérêts des Français du monde entier, quel que soit leur lieu de résidence. Il faut être très honnête, les marges de manœuvre sont extrêmement limitées; puisqu'un député dans la Constitution est un représentant qui légifère pour tous les Français du monde. Nous avons une représentativité nationale et non pas régionale, surtout concernant des pays qui ont leur propres constitutions et règles, ce qui est le cas de tous les pays de la 7ème circonscription.

2. : Directement, non. Ce qui nous distingue des députés européens, c'est que nous travaillons uniquement dans le cadre de la Constitution de la France pour tous les français.

3.: Je n’ai à faire aucune proposition pour le moment, c’est aux électeurs de la 7ème circonscription de faire parvenir régulièrement auprès de leur député leurs problèmes, leurs solutions ; je suis tout simplement à leur écoute et j’interviens auprès des instances décideuses qui sont le Quai d’Orsay, le Ministère de l’Education, les ministères régaliens soumis à des budgets souvent encadrés à la baisse et qui sont les seuls décideurs. La Chambre des Députés (le palais Bourbon), où je souhaite siéger, doit être le lieu de débat et de décision de l’ensemble des intérêts des Français du monde entier et non pas le clientélisme entre les éleveurs d’huîtres d’Arcachon ou celui des financiers de la place de Francfort. Le député a pour obligation d’être dans l’intérêt général et non pas dans l’intérêt particulier. Autrement dit, tout concurrent à l’élection qui proposerait le contraire ne serait pas honnête et donc un menteur. Et il y en a !

4.: Ce n’est pas encore décidé pour Budapest, mais c’est très possible. A vous de voir, si vous souhaitez rencontrer un homme intègre et compétent, en dehors des vieux partis dépassés qui depuis 30 ans dégradent les finances et l’image de notre pays. Je me déplacerai avec plaisir. Nous avons d’ailleurs avec mon épouse un filleul hongrois à Budapest et des contacts commerciaux.

Pour mieux comprendre ma démarche,  consultez mon site :  

www.jeanclaudewambre.com

Il est très clair que mon inquiétude pour l’avenir de notre pays est très forte. Mon action principale, c’est sur ce sujet précis d’organiser un groupe parlementaire des indépendants non lié aux intérêts financiers et fond de commerce des partis politiques d’aujourd’hui pour assainir la pensée politique et de se débarrasser de toute idéologie n’ayant plus cours dans ce monde globalisé. Cette action est en marche avec d’autres candidats dans d’autres circonscriptions. Cela va prendre du temps, car c’est difficile de se débarrasser des antiquités (UMP, Parti Socialiste etc.) Nous y travaillons et nous ne sommes pas seuls. 

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