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Troisième lettre aux retraités

En une année Viktor Orbán a déjà écrit trois lettres à destination des retraités. Le premier ministre a effectivement choisi d’avoir une communication régulière vis-à-vis de cette frange de l’électorat, peut être plus perméable à ses discours.


 

La dernière lettre en date a vocation à rassurer cette population de retraités quant à la stabilité de leurs pensions. Dans ce courrier, Orbán s’engage en outre à ce que les charges diverses n’augmentent pas plus que les retraites. „Pour l’année 2012, le gouvernement garantit la stabilité de la valeur des retraites et assure aux retraités que l’augmentation des prix du gaz, de l’électricité, de l’eau et du réseau des eaux usées, sera indexé sur le montant des retraites et n'ira pas au-delà ” a-t-il affirmé dans sa lettre. „Malgré une situation économique hongroise et européenne peu reluisante, l’augmentation des retraites est possible et la totalité des sommes payées à la caisse de retraites sera reversée” a-t-il poursuivi en ajoutant que „Personne ne pourra s’accaparer de cet argent, ni en tirer profit”.

Un peu trop rassurant...

C’est Péter Szijjártó, porte parole du gouvernement, qui a donné les détails de cette lettre, après la rencontre entre Orbán et Iván László, membre du Conseil des personnes âgées. Lors de cette réunion, les deux partenaires ont décidé de confirmer et maintenir l’accord signé en 2009 qui stipule que dans l’hypothèse où le FIDESZ accéderait au pouvoir et dans la cadre d’une gestion de crise, aucune décision ou restriction générant des charges supplémentaires pour les retraités ne pourrait être prise.

Selon le porte parole, les retraites en Hongrie sont sûres et comparé à d’autres pays de l’Union européenne, le gouvernement a réussi cette année, et également pour 2012, à maintenir à son niveau la valeur réelle des retraites. Le premier ministre aurait déclaré à Ivan László que le gouvernement a éliminé tous les risques qui pouvaient d’une manière ou d’une autre nuire à la stabilité des retraites.

Les réactions politiques ne se sont pas faites attendre. Selon M. István Tukacs, membre du Parti Socialiste Hongrois (MSzP), lorsque Viktor Orbán avertit dans sa lettre que l'augmentation des retraites suivra le niveau de l’inflation, cela signifie en cette période de crise qu'en l’occurence aucune augmentation n’est envisageable.

Un coût disproportionné

Si Orbán communique ainsi à destination des retraités, c'est avant tout parce que cette population lui était acquise lors des dernières élections en raison des nombreuses promesses électorales qui lui ont été adressées par le Fidesz. Mais toute communication a un coût ! Ces courriers coûtent donc la modique somme de 50 millions de forints (170 000 euros) à l'Etat, la note à payer pour que les 1,7 millions de retraités puissent être rassurés.

Hamid Hammad

 

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