Fragments de France. Photographies d’André Erdős

Fragments de France. Photographies d’André Erdős

À l’Institut Français de Budapest

Image retirée.Des falaises tourmentées d’Étretat, mais pas à la manière de Cézanne, jusqu’au Mémorial d’Oradour-sur-Glane, la France est représentée dans toute sa diversité sur les photos prises par André Erdôs, ancien Ambassadeur de Hongrie en France.

 

 

Né en France de parents hongrois, revenir au pays à une époque en pleine essor lui a valu des expériences absolument intéressantes. La boucle était bouclée. Nous l’avons rencontré à la veille du vernissage.

Au long de votre parcours diplomatique, vous êtes passé auprès des Nations Unies à New-York et à d’autres postes remarquables. Quel fut la motivation de votre nomination  à Paris ?

Image retirée.J’ai été Ambassadeur de Hongrie en France de 2002 à 2006. C’était une période fort intéressante : le moment où la Hongrie – avec certains autres pays - a été admise dans l’Union européenne. Il y avait alors un intérêt croissant du côté français envers ces pays de l’Europe centrale et orientale. J’ai reçu beaucoup d’invitations de la part d’élus locaux, d’organisations non-gouvernementales, d’universités, d’associations de Hongrois vivant en France pour leur parler de cette région de l’Europe, de mon pays et des relations franco-hongroises. Cela m’a permis d’aller du Nord au Sud de l’Hexagone, et une sorte de dialogue interactif s’est instauré en ce sens avec le public français. Je pense aussi que tous mes collaborateurs à l’ambassade ont travaillé à l’époque, chacun dans son domaine particulier,  de l’agriculture et à l’économie en passant par la culture, pour rapprocher davantage le public français et la Hongrie. Nos relations historiques remontent à mille ans - d’Aurillac à Tarbes et d’Aix-en-Provence à Barbizon, en passant par les villes jumelées, les statues, les parcs et les plaques commémoratives dédiées à Kossuth, à Bartók, à Antall, à Ady et à d’autres personnages de l’Histoire de la Hongrie. Tous ces déplacements professionnels m’ont permis aussi de faire des prises de vue, des photos et des vidéos.

 

Quel est le concept de votre exposition, comment avez-vous choisi vos sujets ?

Ce sont des fragments sans aucune arithmétique précise. Il y a évidemment beaucoup d’autres parties de la France, un grand nombre d’autres fragments, pour ainsi dire, qui sont restés dans mes archives – j’ai choisi le quotidien des Français dans un pays d’une très grande diversité et d’une très grande richesse, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Les photos montrent le lien qui existe entre l’Homme et le lieu – mais également le rapport entre l’Homme et l’Histoire, ce lien qui m’a aussi intrigué dans le choix des photos. Il y a certains lieux qui sont porteurs d’un héritage lourd, qui nous rappellent les turbulences du 20ème siècle. Ainsi, sur ma première photo, vous verrez des enfants insouciants qui jouent sur la Place Saint-Sulpice à Paris. Ma question sous-titrée : Sauront-ils tirer les enseignements des tragédies d’autrefois ? Le rappel des traumatismes de l’Histoire, on le verra en commençant par Verdun, la ligne Maginot, puis sur des photos prises sur les côtes normandes. Plus loin, il y a Oradour-sur-Glane et le Mémorial d’Auschwitz au Père-Lachaise.

Quand je suis arrivé en France en 2002, je connaissais déjà le pays pour des raisons familiales et professionnelles. Ceci dit, cette fois-ci j’ai pu vivre d’une manière plus intense les beautés du paysage, toute la richesse de régions aussi variées que la Provence avec son ambiance vraiment chaleureuse et inimitable, le Finistère où finit la terre,  l’Alsace avec ses maisons de colombage, les Pyrénées et Lourdes, et puis Étretat avec ses célèbres falaises sur la côte atlantique. Et la quiétude au Jardin du Luxembourg, mais aussi le va-et-vient à Paris avec ses foules, ses bruits et sa musique. 

É. V.

Fragments de France. Photographies d’André Erdős

Ouvert jusqu’au 28 septembre tous les jours de 10h à 18h sauf le dimanche

Institut Français :

1011 Bp. Fő utca 17.

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