On se fait une toile ?

On se fait une toile ?

Le cinéma en fête

 

Didier Dutour nous dévoile les coulisses de la Moziünnep, la fête hongroise du cinéma, qui aura lieu du 25 au 28 septembre dans tout le pays.

 

 

JFB : Comment êtes-vous arrivé en Hongrie ?

Didier Dutour : J’ai d’abord travaillé au ministère de la culture en France, puis en tant qu’attaché audiovisuel dans différents pays, en Roumanie, à Budapest, et enfin en Grande-Bretagne.

JFB : Pouvez-vous nous présenter votre activité d’organisation de la Moziünnep ?

D.D. : Avec ma société Upperstudio, dédiée à l’organisation de manifestations cinématographiques et culturelles, nous organisons la fête du cinéma – Moziünep – depuis maintenant 5 ans. Nous organisons également les Journées du film français – Francia Filmnapok – en avril ainsi que des expositions d’artistes hongrois, comme celle de Margit Szivitzky. Créée en Hongrie dans un contexte de transformation du marché audiovisuel et de baisse de fréquentation des salles, la fête du cinéma a été conçue pour donner toute son importance au cinéma en salle.

JFB : Comment a évolué la participation du public à la fête ?

D.D. : Dès la première édition, il y a 5 ans, la réception avait été bonne puisque 330 000 spectateurs s’étaient laissés conquérir. L’année dernière, ce sont plus de 554 000 personnes qui ont participé à l’événement. A présent, la fête du cinéma occupe 96% des sièges du pays et 276 écrans, soit quasiment l’ensemble des salles.

JFB : Comment votre nationalité française influe-t-elle sur votre travail ?

D.D. : L’organisation de la fête du cinéma est avant tout un travail de liaison et de concertation entre les divers acteurs de la branche. Le fait d’être étranger peut procurer une position de retrait et permet d’avoir une vision externe pour coordonner au mieux des activités et personnes souvent en concurrence. La fête du cinéma est l’occasion d’établir une sorte de «trêve olympique», où il est agréable pour le spectateur de pouvoir passer d’une petite salle Arts et Essais – dont Budapest est bien fournie – à un lieu de type multiplex.

JFB : Quels sont pour vous les meilleurs moments de la fête du cinéma ?

D.D. : Ce sont certainement les rencontres avec les acteurs et les réalisateurs. J’ai le souvenir de salles pleines à craquer de spectateurs de tous âges, y compris de vieilles dames venues rencontrer les acteurs qui les faisaient rêver ! C’est un moment intergénérationnel fort.

JFB : Y a-t-il des différences avec la version française de la fête du cinéma ?

D.D. : La fête du cinéma hongroise dure plus longtemps (4 jours) et propose plus d’activités dans les cinémas. On peut y croiser des gens de la télé ou des sportifs connus s’occupant de la billetterie…

JFB : Que pouvez-vous nous dire sur le programme ?

D.D. : Cette année, la Hongrie est à l’honneur, et de nombreux réalisateurs seront présents. Il y aura, entre autres, Kornél Mundruczó qui présentera son film Delta, qui était en compétition à Cannes, et Gigor Attila avec l’excellent thriller A nyomozó (Le détective). On pourra voir aussi en avant-première le dernier film de Michel Gondry, tourné en anglais, Rembobinez SVP.

Du 25 au 28 septembre dans (presque) tous les cinémas

Pour tout renseignement : http://moziunnep.hu

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